Le multi partenariat, un problème social

Monsieur Antoine Silvère Olongo, Sociologue Chercheur à l’université de Yaoundé I  s’exprime.

1. Qu’est ce qui pousse les jeunes à plonger dans le multipartenariat ?

Tout commence dans son environnement social. Lorsque le jeune fait partie d’un milieu bien déterminé, il est souvent soumis à une pression sociale venant de ses amis dans la mesure où les mauvais conseils prendront le dessus. Pour les jeunes garçons, c’est un moyen de s’affirmer car le fait d’avoir plusieurs partenaires devient un élément valorisant pour se faire accepter dans la cour des grands. Pour les jeunes filles par contre, avoir deux à trois partenaires est un moyen de joindre les deux bouts et satisfaire leurs besoins financiers. La pauvreté est le facteur le plus important, elle pousse certaines filles à se livrer à  ce qu’elles ont l’habitude d’appeler «l’accumulation des mougou 1 et 2 ». Cette motivation est souvent encouragée par les familles qui mettent d’énormes responsabilités financières sur les jeunes filles.

2. Y a-t-il un avantage à être engagé dans le multi partenariat ?

C’est un non catégorique, dans la mesure où cette pratique conduit le jeune à une vie d’aventure qui est basée sur l’intérêt. Le jeune devient instable sur tous les plans car il voudrait en même temps satisfaire tous ses multiples partenaires et rester concentré dans ses études, chose impossible. Il devient dispersé et cherche comment « jongler ». S’il pouvait capitaliser toutes ces énergies, elles seraient pour lui d’une grande aide pour son éducation et son ascension sociale.

3. Est-il possible de s’en sortir ?

Le principe est simple et facile. Pour ceux qui sont déjà engagés, le mieux serait d’avoir un seul partenaire avec qui passer toute notre vie, poser de bonnes bases et avoir une vie saine et responsable. Et pour ceux qui ne le sont pas encore, ne jamais faire ce choix de vie.



Franck Jaures Nkoyo

Étudiant en licence II Anthropologie à l’université de Yaoundé Ngoa Ekélé et pigiste reporter dans le site web 100%jeune Cameroun.