« Le football est devenu … pour les jeunes, une espèce de drogue »

Ngara Benoît, le Délégué régional de la jeunesse et de l’éducation civique de l’Extrême-Nord, évoque les risques des dérapages des jeunes pendant cette CAN et comment éviter le pire.

  1.  Qu’est-ce qui peut expliquer la tendance à se livrer à des excès à l’occasion des grandes compétitions sportives, particulièrement le football ?

Le football est devenu aujourd’hui pour les populations et particulièrement pour les jeunes, une espèce de drogue. C’est l’occasion pour certains de se divertir et se défouler. Malheureusement pour d’autres, l’enthousiasme devient débordant, surtout dans les groupes. A ce moment, les jeunes, par effet de suivisme, ne se maitrisent plus et se livrent à des excès. On ne contrôle plus ce qui est permis de ce qui ne l’est pas.

  1. Pouvez-vous nous parler des dangers auxquels les jeunes sont exposés dans ces circonstances ?

Lorsqu’il y a excès ou débordement, c’est simplement la résurgence des actes inciviques ; c’est-à-dire du vandalisme des biens publics, la consommation abusive des drogues et l’alcool. L’ivresse va exposer les jeunes aux comportements sexuels à risque avec contamination des IST/VIH/Sida.

  1. Comment passer ces moments d’euphorie à l’abri des séquelles de toute sorte ?

Amener les jeunes à prendre conscience à travers les campagnes de sensibilisation pour qu’ils réintègrent les vraies valeurs. La sensibilisation des masses nous aiderait dans ce sens, pour que la CAN soit vraiment « sucrée » et se termine sans regret.



Moussa Souleymanou

Souleymanou Moussa, jeune reporter pigiste 100%Jeune à l'Extrême-Nord, ambassadeur Jeune S3