Journée Internationale : La fille à l’honneur !
Victime de nombreux abus, à savoir : les violences sexuelles et les discriminations en tout genre, la jeune fille constitue la catégorie de la population juvénile la plus vulnérable. D’où la résolution 66/170 de l’assemblée générale des Nations Unies du 19 décembre 2015, qui consacre la date du 11 octobre de chaque année, comme la Journée Internationale de la Fille.
Les mutilations génitales, les grossesses précoces et non désirées et les violences basées sur le genre (VBG) sont quelques fléaux qui accentuent la vulnérabilité de la jeune fille en Afrique en général. En effet, le taux de prévalence des mutilations génitales féminines est de 1, 4% au Cameroun. Cette journée commémorative est l’occasion de dénoncer ces pratiques néfastes qui affectent la vie de la jeune fille. Aussi, les mariages forcés et l’accès limité à l’éducation sont des phénomènes qui traduisent les violations des droits de la jeune fille.
L’autonomisation de la jeune fille, son droit à une vie sûre, à une bonne santé et à une éducation de qualité, sont les objectifs visés par l’organisation des Nations Unies dans le monde entier. Dans le cadre du plan d’action national de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) mis en place par le ministère de la promotion de la femme du Cameroun, 700 000 personnes ont été sensibilisées depuis 2014, selon le rapport du ministère de la femme et de la famille. Dans le cadre de ce projet, un accompagnement psychosocial et un appui à la réinsertion sociale sont offerts aux filles victimes de MGF. Outre les 92 comités locaux de lutte contre les MGF, l’article 277 du nouveau code pénal prévoit une peine d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans, pour les auteurs des MGF. Au Cameroun, de nombreuses associations soutiennent et appuient le gouvernement dans ce combat. C’est le cas du Réseau National des Tantines (RENATA), qui offre un encadrement psycho-social aux victimes de repassage des seins, de viol et d’inceste. Le RENATA accompagne aussi les jeunes filles-mères, dans leur insertion socioprofessionnelle.
Sources : www.giz.de; http://www.unwomen.org; http://www.un.org