Bientôt la fin des sacs plastiques ???
Un million, c’est le nombre de sacs et emballages plastiques utilisés chaque minute dans le monde. Un chiffre à lui seul qui témoigne de l’ampleur du phénomène et appelle la communauté internationale chaque 3 juillet de chaque année, dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les sacs plastiques.
« Interdiction des sacs non biodégradables » ! Cette mesure forte a été prise par le gouvernement camerounais, depuis le 24 avril 2014. Après plus de deux ans, le constat est plutôt amer. Un tour dans les marchés et même dans certaines grandes surfaces commerciales permet de se rendre compte que les sacs plastiques sont toujours et presque exclusivement utilisés par ces acteurs du secteur de l’activité commerciale. Chez les citoyens, beaucoup ne veulent pas abandonner les emballages plastiques. D’aucuns y voient même un aspect très pratique, mais surtout économique. Car, les sacs en matière plastique sont moins onéreux que les sacs biodégradables. Conséquence, un tour au niveau du lit du fleuve Mfoundi dans le centre-ville de Yaoundé, pour voir les nombreuses bouteilles et emballages en plastique qui empêchent les eaux de circuler normalement ; entrainant ainsi régulièrement des inondations à chaque grande pluie. La situation est encore plus alarmante dans la région de l’Extrême-Nord. Ainsi, se retrouvant en très grande quantité dans la nature, ces emballages plastiques sont emportés dans le ciel. On les retrouve aussi accrochés sur les branches des arbres.
Véritable agent polluant, le plastique pose un sérieux problème écologique, dans la mesure où, une fois dans la nature, cette matière se dégrade difficilement. Soit entre 450 à 100 ans. La pollution plastique vient également des substances cancérigènes contenues dans ces produits, à savoir : le Phtalate et le Bisphénol. Ces substances peuvent également être à l’origine d’infertilité et de l’imperméabilité des sols. Sur ce dernier point, le plastique contribue à la prolifération des maladies telles que le choléra, le paludisme et la fièvre typhoïde, ceci en empêchant la circulation des eaux.
Lutter contre la pollution plastique, tel est le combat mené par certaines hautes personnalités camerounaises. Avec son association « cœur d’Afrique », la légende du football camerounais Roger Milla a lancé en juin 2015, un projet de collecte et de recyclage des produits faits à base de matière plastique. Une véritable opportunité d’emploi à la clé pour de nombreux jeunes. Toujours dans le cadre de la campagne lancée par le gouvernement contre les emballages plastiques, une brigade d’inspection environnementale a été mise sur pieds .Celle-ci a pour rôle de démanteler les réseaux de trafic de ces produits et d’opérer des saisies. Déjà, 100 tonnes d’emballages non biodégradables dans la région du littoral en janvier 2016 et 772 kilogrammes dans la région de l’Est en juin 2016. Et le combat continue.
Sources : www.infosgrandslacs.infos ; www.journée-mondiale.com; www.camerpost;com/cameroun