Rolland Garros 2013

Le tournoi de Roland Garros s’est ouvert le 26 mai dernier et déjà les tableaux se dessinent.
En février dernier, Nadal revenait d'une blessure qui l'a maintenu loin des courts durant sept mois, et il est de retour et en ultra favori pour la terre battue française. Par contre, Roger Federer n’a pas encore remporté le moindre trophée en 2013. Une disette inhabituelle chez le Suisse qui veut remonter la pente depuis sa finale romaine le mois dernier. Djokovic, en assez bonne forme est lui aussi un prétendant sérieux au saladier d’argent français.


Nadal, l’hyper favori
« On ne s’attend jamais à mener aussi nettement contre Roger. » Rafael Nadal lui-même n’en revenait toujours pas, après avoir sèchement battu Roger Federer en finale à Rome (6/1 6/3), dernier grand rendez-vous de l’élite avant Roland-Garros. C’est que l’homme aux 17 titres du Grand chelem part de loin et a entamé une véritable course contre la montre, après un début de saison où il s’est fait discret sur les courts : seulement quatre tournois joués de janvier à mai, avant une élimination précoce à Madrid pour sa reprise sur terre battue.

A Roland-Garros, Rafael Nadal n'aura pas besoin de "protection". De toute façon, le directeur du tournoi, Gilbert Ysern, ne comptait pas favoriser le Majorquin (alors classé à la 5e place de l'ATP). Depuis hier, Nadal s'est assuré de ne pas croiser le chemin de Novak Djokovic avant les demi-finales du Grand Chelem parisien.

Vainqueur à Rome le mois dernier en dominant facilement Roger Federer (6-1, 6-3), il a réintégré le quatuor de tête, empochant au passage son septième titre dans la capitale italienne.

Nadal : "Il y a huit mois, c'était impossible à envisager"

"Si vous m'aviez dit ça, il y a quatre ou cinq mois que j'en serai là aujourd'hui, alors je vous aurais traités de fou", s'étonne encore celui qui, en février dernier, revenait d'une blessure qui l'a laissé sur le flanc pendant sept mois. "Il y a huit mois c'était impossible à envisager", tranche tout simplement Nadal. Les mauvaises langues étaient même allées jusqu'à l'enterrer, lui et son style de jeu ultra-exigeant.

Mais voilà, depuis trois mois, le guerrier de Manacor (26 ans) a retapé son genou et enchaîne les finales. Huit (dont 7 sur l'ocre), depuis le début de l’année 2013. Il en a remporté six, dont cinq sur l'ocre. Aucun joueur du Big Four n'a fait mieux que lui. "Cela signifie que vous êtes sur la bonne voie, que vous jouez bien et que vous êtes régulier", tempère le Majorquin. Mais l'homme n'est pas du genre à fanfaronner. Quand bien même Federer en personne en a fait son favori pour le "French". Pourtant, à Roland-Garros, avec un Djokovic qui actuellement a du mal à maintenir l'intensité qui a fait sa force, le grand favori, reste Nadal.

Federer, l’outsider !
Suite à une saison 2012 qui l’a vu reprendre la place de n°1 mondial au prix d’efforts éreintants, Federer a choisi l’économie durant ce premier trimestre, s’octroyant notamment une coupure de sept semaines entre mars et mai pour mieux préparer la belle mécanique aux échéances allant de Roland-Garros à l’US Open. Le Suisse a bien conscience des nombreuses interrogations que le pari suscite : « Je vise le long terme. Le court terme est bien sûr important en termes de confiance, mais je vois plus loin. Aujourd’hui les gens discutent, mais si je gagne un grand tournoi je redeviendrai tout à coup le meilleur. »

« Je ne suis pas dans le même état de fraîcheur et ce sera peut-être un avantage »

Malgré les résultats pour l'instant pas à la hauteur de son statut – il n’est que sixième au classement Race depuis janvier – Roger Federer affiche ses certitudes : « Je me concentre sur mon niveau. Je suis content de ce que je produis et à l’entraînement j’ai trouvé mon rythme. Je suis là où je voulais être. C’est bien d’avoir engrangé de la confiance sur terre. Je joue bien, je suis en bonne santé, j’ai tenté des choses comme l’attaque à outrance contre ‘Rafa’ (en finale à Rome, ndlr), même si j’ai pêché dans l’exécution. Je sens que je serai prêt pour une éventuelle demie ou finale dans un grand tournoi. »

Mieux, le vainqueur de Roland-Garros 2009, quintuple finaliste Porte d’Auteuil, perçoit comme un atout le fait de n’avoir que peu de compétition dans les jambes : « Je commence juste à bien jouer alors que les autres gars vont peut-être commencer à fatiguer mentalement après des mois et des mois de compétition» Parole de champion qui n’a plus connu la défaite avant les quarts de finale en Grand chelem depuis Roland-Garros 2004, à l'époque face à Gustavo Kuerten. Soit un record absolu de 35 quarts consécutifs qui couronne une décennie d’excellence… et de maîtrise de son calendrier. On peut compter sur l’horloger suisse pour être encore pile à l’heure.


Djokovic, le trouble fête.
En assez bonne forme, le vainqueur du dernier tournoi de Monté Carlo peut très bien jouer les troubles fêtes dans cette nouvelle rencontre sur la terre battue française. Celui qui a réussi à priver Nadal d’un nouveau titre cette saison affiche bien son ambition et se sait à la hauteur de ce défi. Il a d’ailleurs pu assister, devant sa télévision, aux victoires de ses plus sérieux concurrents au saladier de cristal, Roger Federer et Rafael Nadal.
Roland-Garros est le seul tournoi du Grand Chelem qui manque à son palmarès et Novak Djokovic est clairement programmé pour tenter de le remporter cette année, lui qui n’avait échoué que de justesse en 2012, stoppé en finale par Rafael Nadal. Son entrée en matière face au jeune belge David Goffin lundi dernier a clairement annoncé la couleur, il et en forme et déterminé à briller.


Les principales têtes de séries
Les principales têtes de séries engagées pour le tournoi sont : Novak Djokovic, Andy Murray, Roger Federer, Rafael Nadal, David Ferrer et les français Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet pour les messieurs. Chez les dames, les stars du tournoi sont Serena Williams, Maria Sharapova, Victoria Azarenka, Agnieszka Radwa?ska, Sara Errani, Li Na et Petra Kvitová.
On note par ailleurs qu’Aravane Rezaï et Gaël Monfils ont été invités à participer au tournoi, au même titre que les français Nicolas Mahut et Virginie Razzano, des joueurs qui n’ont pas particulièrement brillé depuis le début de la saison. Ce qui ne suppose pas qu’il faut les négliger. Et pour preuve, Monfil s’est déjà fait tombeur du tchèque Thomas Berdich, tête de série numéro 6 du tournoi. Un exploit.
 



La rédaction

Article réalisé par l'équipe de rédaction du site web www.reglo.org.