Marie Gaëlle Ngo Nyemeck « Ma vie de réglo girls »

Marie Gaëlle Ngo Nyemeck, une des pionnières de l’aventure réglo girls empowerment nous parle de son expérience de réglo girls : « Déjà 4 ans d’expériences, de joies  et de partages, bref des années d’aventures ».

L’aventure pour moi commence en 2010, lorsque je suis choisie pour faire partie de la première promotion de formation du programme « Reglo girls empowerment », lancée par ACMS à travers son projet 100% jeune. En fait, cette formation avait pour but de nous éduquer et informer sur la santé de reproduction des adolescents. Il faudrait dire ici que  l’aspect qui m’a le plus attiré est que la formation visait à faire de nous des pairs éducateurs. Comme son nom l’indique, un pair éducateur a pour mission de sensibiliser. Après un an de formation, j’entame alors une longue période de pratique qui m’a conduit dans une grande aventure. J’ai été amenée à faire des causeries éducatives dans des établissements scolaires de la place, à des militaires en formation, et même dans des regroupements de quartier ; pour souligner ici la diversité des cibles. Comme quoi personne n’est à l’abri d’une  des IST ou même d’une grossesse non désirée pour les jeunes filles. Au delà de tout cela, les moments les plus émouvants pour moi, c’est quand j’ai commencé à faire des missions et des voyages, dont celui  à N’Djamena en Décembre 2013 à l’occasion du Forum Régional des Jeunes de la CEMAC en lutte contre le VIH. Il ne faudrait surtout pas croire que tout a été rose pour nous, non.  Nous avons d’abord rencontré de nombreuses difficultés lors des ateliers de formation, qui sont  menés de mains de maîtres par des encadreurs ayant une bonne formation. Ensuite lors de nos premières missions de terrain, je me souviens qu’on avait encore un peu de mal à nous exprimer devant une grande assemblée. C’est avec beaucoup d’émotion  que je parle  de cette formation. Grace à cette formation, j’ai eu plusieurs  amies parmi les réglo girls et aujourd’hui  nous formons une famille. Je crois que ce qui me rend plus fière de moi c’est que j’ai pu sauver des vies et aider  au moins à une jeune fille à éviter de passer par l’expérience d’une grossesse précoce.

Marie Gaelle  NGO NYEMECK