Lydol Slameuse: « Être la toute première slameuse à arriver en final du prix découverte RFI pour moi, c’est énorme »

De son vrai nom NWAFO Dolly Sorel, Lydol est Titulaire d'un Master en Ingénierie économique et financière et exerce comme responsable de la communication de l’Institut Goethe Kamerun.Elle aurait pu choisir un autre métier, mais, elle a choisi d'être slameuse, d'être Lydol Slameuse. A 25 ans seulement, la poète aux multiples récompenses sur le plan national se lance à la conquête de l'Afrique.

Parle-nous de ta passion pour le slam

A cause de ma timidité, je tenais un journal où je racontais tout ce que je ne pouvais pas dire aux gens. La première fois que j’ai eu le courage de m'exprimer en public, c’était lors du concours Challenge vacances en 2010. C’est à cette occasion que j’ai compris que cette façon de jouer avec les mots s’appelait le slam. En 2013, je participe à une autre émission qui s’appelle The Spoken World Project en Angola. Dès mon retour de l’Angola, j'ai su que ce que je voulais faire dans ma vie, c'était le slam.

2- Une slameuse finaliste du prix découverte RFI, victoire ou pas, seras-tu satisfaite ?

Être la toute première slameuse à arriver en final du Prix Découverte RFI, c’est déjà une victoire. Il y a de cela 10 ans, très peu de gens s’intéressaient au slam mais aujourd’hui, il y’a une certaine visibilité qui nous est donnée. Donc, le combat qu’on mène n’est pas vain.

3- Parle-nous de « YELE », ta nouvelle chanson

C’est une chanson assez particulière. J’y ai beaucoup mis de ma personne. C’est une histoire d’amour. Une femme qui assume son amour pour un homme. C’est un mélange de rap, de slam, de musique. C’est une « poésie NangaBoko » (rire).

4-Le public vient de te découvrir en comédienne aux côtés d’Ulrich Takam. Est-ce une autre de tes passions ? 

Je me suis retrouvée dans les Délires de Takam par hasard. Ulrich est un grand ami. Un jour, il lui manquait une comédienne et il a fait appel à moi. Les gens ont aimé et je suis revenue après. J’ai pris du plaisir et cette aventure m’a ouvert beaucoup de portes. Mais après, est-ce que je sais faire autre chose que le personnage de Bob Marley Pour le moment, je préfère me concentrer sur le slam, c’est le plus important pour moi.

5- Ce mois nous abordons le thème de l’utilisation des réseaux sociaux dans notre site, es-tu dépendante ou plutôt raisonnable ?

Au départ, j’ai été vraiment dépendante. A un moment, j’ai été communicatrice digitale ce qui fait que je passais beaucoup de temps sur les réseaux sociaux et ça a favorisé ma dépendance. Mais aujourd’hui, j’y vais moins pour éviter la distraction. Bien que je gère ma communication moi-même, je me suis imposée une discipline pour échapper un peu à cette drogue.

Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont indispensables dans notre quotidien surtout pour nous les artistes en termes de marketing et de communication. Mon conseil, c’est de trouver des mécanismes pour réguler leur présence. Moi par exemple, je n’y reste pas plus de 15 minutes d’affilées quel que soit ce que j’ai à faire autant revenir plus tard, mais pas plus de 15 minutes.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I