Louis-Paul Mfédé : Aurevoir au Grand Lion !

Le « FéFé national » comme on aimait bien l’appeler, nous a quitté ce 10 juin 2013, terrassé par une infection pulmonaire. Retour sur son parcours du combattant.

« Louis-Paul Mfédé a eu la carrière que rêverait d’avoir tous les footballeurs. », s’exclame en larmes Frédérick M., jeune joueur dans un centre de formation, à l’écoute de la triste nouvelle. Il est dans la vingtaine lorsqu’il se laisse aller au football avec le Canon sportif de Yaoundé. Les titres ne se font pas attendre. En 1982, il remporte le titre de champion du Cameroun avec ce club de la capitale. Très vite convoité par des clubs étrangers, il entame son aventure européenne avec le Stade Rennais (D2 française) la même année. Avec le club, ils montent en D1 l’année suivante. Cependant, le sélectionneur privilégiant d’autres joueurs à lui, le club redescend en division inférieure l’année suivante. Quand celui-ci est remplacé plus tard pour mauvais résultats, le nouveau coach l’utilise beaucoup plus et il inscrit 04 buts cette saison, l’équipe remonte en division d’élite. Après 05 années en France, il rentre dans son club d’origine d’où il est prêté au club espagnol UE Figueres pour la saison 1990-1991. Il rentre au pays la saison suivante pour remporter son second titre de champion du Cameroun avec le Canon de Yaoundé en 1992.

Entre temps, son parcours avec les Lions Indomptables est tout aussi impressionnant. Quelques grandes lignes de l’histoire du football Camerounais se sont sans doute écrites avec lui. Avec son mètre 77, il occupait le poste de milieu de terrain, parfois aussi attaquant durant sa carrière. On se souvient notamment de son doublé face à la Zambie en 1986 à la Coupe d’Afrique des Nations. Il est dans le groupe de 1990 qui a fait du Cameroun la 1ère nation africaine à atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde de football. Dans son escarcelle, on compte 02 CAN (1986 et 1988).

La nouvelle de son décès s’est abattue comme un couperet. Né le 26 février 1961, il nous est décédé 52 ans plus tard. Cependant, avec le parcours qu’il a eu, nous somme heureux d’avoir pu le compter parmi les fiers combattants du vert - rouge et jaune. Repose en paix FéFé !