Les filles plus vulnérables au VIH : Voici ce que disent les chiffres

Selon l’ONUSIDA, près de 6000 jeunes entre 15 et 24 ans, contractent chaque jour le VIH. À l’échelle mondiale, ils sont environ 11,8 millions de cette même tranche d’âge à vivre avec le VIH/SIDA, et 63% de ces jeunes sont des femmes.

En 2020, les dernières statistiques ont révélé que le taux d’infection chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans est deux fois plus élevé que chez les garçons du même âge (1). Au Cameroun, ce taux est de 1,5% pour les jeunes filles et de 1,1% chez les jeunes garçons de cette tranche d’âge (2).

Plus de 40 ans après le début de la lutte, le Sida demeure une des principales causes de mortalité chez les femmes. Aussi, plus de 6 000 jeunes femmes sont contaminées par le virus chaque semaine. Ce taux de prévalence considérablement élevé chez la jeune fille comparé au jeune du sexe opposé, est encore plus marqué dans les pays en développement et s’explique à plusieurs niveaux.

Plusieurs études menées par le service d’analyses et de nouvelles humanitaires des Nations Unies ont démontré que les femmes et les filles sont plus infectées par le VIH du fait de leur faible statut social (3). Elles subissent des pratiques traditionnelles comme l’excision, elles sont victimes de mariage précoce et forcé, certaines n’ayant même pas le contrôle sur leur santé de reproduction. Également, faute de moyen économique, les jeunes filles sont parfois obligées de se livrer à la prostitution.

Par ailleurs, les femmes courent un risque beaucoup plus élevé que les hommes d’être infectées pendant un rapport sexuel non protégé. Et ce risque est accru chez les plus jeunes d’entre elles car selon les experts, leur appareil génital n’est pas encore complètement formé et les tissus se déchirent facilement.

1- Fiche d'information — Dernières statistiques sur l'état de l'épidémie de sida | ONUSIDA (unaids.org)

2- Enquête Démographique de Santé 2018

3- Stratégie mondiale de lutte contre le sida, 2021-2026 mettre fin aux inégalités. Mettre fin au Sida.



Inès PAPGOUO

Freelance Journalist and Communication passionate