Leadership : le rôle de la jeune fille dans les grands combats sociaux

Elle aussi a son mot à dire.

L’engagement dans les combats sociaux et contemporains n’est plus seulement une affaire d’hommes car les jeunes filles y participent de plus en plus et de manière efficiente.

En effet, la féminité ne représente plus un obstacle pour l’engagement social et l’affirmation d’un leader. Tout d’abord, au niveau de la politique, la jeune fille démontre son engagement à travers sa contribution dans les multiples campagnes d’élection des présidents de la coopérative scolaire, président de l’association des étudiants de diverses universités. A travers cette initiative, la jeune fille montre aux jeunes garçons qu’elle est aussi apte à diriger ou à gérer une grande communauté. A ce sujet, Incarnaçion Oyono, présidente de la coopérative scolaire du lycée de Mballa II déclare : « j’ai déposé ma candidature au poste de présidente de la coopérative pour montrer à mes camarades filles et certains garçons que je disposais aussi des facultés pour remporter les élections ». Dans le même sens, Mawa étudiante à l’université de Yaoundé I et délégué de sa filière confie : « mon plus grand souhait était de remporter les élections afin de montrer à mes camarades que je pouvais être pour eux un porte parole et en même temps un bouclier ».

Au niveau de la protection de l’environnement, les acteurs de ce domaine ont désormais le soutien des jeunes filles de  L’AJPA (Association des Jeunes pour la Promotion Amicale). Signe particulier de cette association : la majorité des membres sont des jeunes filles. Leur mission est de mener d’une part, des séances d’investissements humains non pas seulement dans leur quartier de résidence, mais aussi à l’extérieur et, d’organiser des sensibilisations de masse  et des causeries éducatives sur l’importance de garder notre environnement propre.

Notons aussi qu’au niveau de la santé, les jeunes filles s’investissent de plus en plus dans les activités et les formations en Santé de Reproduction des Adolescents (SRA). Nous allons prendre le cas du RENATA (Réseau National des Associations de Tantines), une association qui apporte le soutien aux filles victimes de viol et autres préjudices sociaux. Elle organise ses actions dans la sensibilisation du grand public et des jeunes sur la santé sexuelle et reproductive et sur les problèmes relatifs aux violences sexuelles, l’éducation à l’hygiène et à la santé et la défense des intérêts des filles-mères. Le réseau national qu’elle entretient permet un échange d’information, d’expérience et de ressources. Ces ressources sont notamment utilisées pour  l’organisation des séminaires de formation en santé de reproduction au bénéfice des  filles-mères nommés « Tantines », des ateliers de concertation et de réalisation, des conseils en milieu scolaire et au sein des communautés.



Franck Jaures Nkoyo

Étudiant en licence II Anthropologie à l’université de Yaoundé Ngoa Ekélé et pigiste reporter dans le site web 100%jeune Cameroun.