interview Roger Milla


Pour toi quels sont les souvenirs qui t'ont les plus marqués ?
J'ai beaucoup de souvenirs. Les coupes du mondes et particulièrement celle de 1982. C'est la meilleure que j'ai disputée. On joue contre l'Italie, la Pologne et le Pérou ou un but nous est refusé. On avait une équipe soudée, avec du potentiel à chaque poste. C'est vrai que celle de 1990 reste encrée dans les mémoires des camerounais, mais elle naît de l'équipe construite à partir de 1982.

Et ta plus grande déception ?
Pour ce qui concerne le football, c'est notre élimination lors du mondial 1990 contre l'Angleterre en Quart de final. Sur le plan personnel, j'ai perdu mes 02 parents, et cela me marque énormément.

Parle nous de tes débuts. Comment a tu senti que tu peux faire carrière dans le football ?
A partir de l'école, j'étais très doué. Et les encadreurs appréciaient mon talent lors des inter- quartiers. Ils m'encourageaient à plus de travail. On ne force pas dans un domaine ou on a les potentialités nécessaires. Aujourd'hui on peut en faire autant, sans oublier d'aller à l'école et aider les parents dans les taches ménagères.

Comment tu te préparais avant un match ?
Le plus simplement possible. Entraînement avec l'équipe, repos, reconnaissance du terrain et une bonne gérance de l'émotion. Les marabouts sont utilisés par des faibles, ceux qui se sentent incapable d'évoluer normalement. Le footballeur doit juste avoir un mental et un physique fort. Si tu essayes d'aller vers les marabouts, tu détruits tout.

Comment gère tu tes relations avec la génération actuelle ?
Simplement comme une relation entre grand frère et petit frère. Lorsque je suis permis à accompagner l'équipe, et que j'ai l'occasion de m'entretenir avec certains joueurs, je n'hésite pas à les prodiguer des conseils.

Le plus beau but de ta carrière
Des buts j'en ai tellement marqués. Mais je garde à l'esprit celui contre la Roumanie en coupe du monde, le deuxième. Car c'est un but ou j'essaye de faire un une-deux avec Omam Biyick. Mais, elle s'avère personnelle, car je vais récupérer le ballon sans qu'il ne l'a touche pour marqué.

Les partenaires que tu n'oublieras jamais ?
Beaucoup de partenaires me reste en souvenirs : Mbida Arantes, Abéga Théophile, Mfédé louis Paul, Jean Paul Akono, Nkono, Bell Joseph. Et ceux qui sont même venus après moi.

Cette harmonie comment vous l'avez construite ?
C'est important de savoir que la majorité des joueurs on était des amis. On se rencontrait constamment lors des tournois locaux. Malgré qu'on évoluait dans des équipes différentes, on avaient une facilité à mieux synchroniser, et sortir du beau football. Et même après l'école, on se retrouvait ensemble à Komondo pour jouer au foot.

Quelles sont pour vous les caractéristiques d'un bon joueur ?
La discipline et l'amour de son travail. On peut ajouté en cela la prière, demander à Dieu de t'aider dans tes taches et te protéger.

Les joueurs actuels que tu apprécies ?
C'est un peu difficile, je ne suis pas à leurs coté, je ne sais pas comment il évolue dans leurs clubs respectifs. Mais ce qui compte pour moi c'est le collectif. Il doit être au dessus de tout le reste, pour une réussite de l'équipe.

Le Cameroun peut-il remporter un jour une Coupe du Monde ?
Pourquoi pas ? Nous avons des moyens, et des joueurs prêts à chaque poste. Ce qui manque c'est la discipline.

Et comment cultiver cette discipline ?
Elle est individuelle et mutuelle. Chaque joueur doit se respecter et respecter les autres. Dans les clubs, il existe des sanctions pour des cas d'indiscipline, au pays il n'en existe pas. Mais ce sont des grands joueurs qui doivent savoir que défendre les couleurs nationales est un honneur.

Et ta famille comment elle vas ?
C'est vrai j'ai perdu mon épouse, il y'a quelques années mais aujourd'hui tout ce passe bien. On a fait deux enfants ensemble donc le garçon qui travaille aujourd'hui à la FIFA (Fédération Internationale de Football Association). Et J'ai eu un troisième enfant avec ma nouvelle épouse.

Quels conseil peut tu donner à un jeune adolescent qui veut réussir dans la vie ?
La tranche 14-20 ans est très sensible. Pendant cette période il faut écouter les bons conseils des aînés, et travailler sans relâche. L'avenir n'appartient pas aux paresseux.



La rédaction

Article réalisé par l'équipe de rédaction du site web www.reglo.org.