Fécafoot : Comité de Normalisation, vers la fin de l’impasse ?
La culture est tout ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. Cette pensée philosophique qu’on a cru vraie jusqu’ici, reste sans fondement au Cameroun. Au regard des derniers évènements qui bouillonnent les rédactions.
Le départ du président de la fécafoot, l’arrêt des élections, la suspension du Cameroun par la FIFA, et aujourd’hui la nomination d’un comité de normalisation, nous sommes tentés de dire que le football est tout ce qui reste parce qu’on a tout perdu. Sinon, comment prendre tout le tapage qui habille cette affaire ? Qu’est ce qui reste de notre football à la fin ? Rien ! Ou presque. Ou encore, le pire est à venir ! A bien y voire, jamais un match de football n’a drainé autant de monde ces dernières années, créant par la même occasion autant d’engouement au sein du public. Il semblerait qu’ici, les choses s’expliqueraient de cause à effet.
Des joueurs de renoms font forcément des bons matchs. Dans le cas d’espèce, les deux formations qui s’affrontaient regorgeaient des talents uniques. A un moment, on a cru interminable ce duel de titans, qui opposait d’un côté la sélection d’AJOS FC, et de l’autre ESSIGANG FC. Passements de jambes, jeux de corps, débordements et passes spectaculaires, le public était servi. Mais en voulant trop épater, ils ont fini par surprendre, causant de ce fait des fatigués. Les premiers furent les spectateurs eux-mêmes. Le trop plein des youyous des cris et des applaudissements, les auraient conduits à un évanouissement sans précédent. Ensuite, les officiels de la rencontre. 90 interminables minutes, ayant entraîné le limogeage de plusieurs arbitres dans le rond-point central, et leurs juges avec. Manque de lucidité, non maîtrise du règlement du jeu, et bien d’autres sont autant de fautes à mettre à leur actif. L’inimaginable se produit alors : les 22 acteurs sur le terrain deviennent leurs propres central, juges et commissaires de match. Chacun, même inapte, pour avoir assisté même une fois à ce type de rencontre connaît très bien le déroulement du nœud. On pousse, on passe. On piétine, on tire. On boude, on bouge. Mais à terme, il est difficile de départager ces deux équipes. Tellement leurs talents auront marqué, leurs originalités sans précédent, et leurs créativités exceptionnelles.
Reprise de jeu …
Malgré ces génies uniques, la suspension du Cameroun par laFifale 04 juillet dernier tombe comme un couperet sur les têtes. Du coup, Les espoirs ont tari. La colère s’est transformée en déception. La passion en haine. Dans cet élan de tristesse, des lueurs inattendues se dessinent. Le comité de normalisation voit le jour. Il comprend douze membres. Dix camerounais et deux observateurs, venant respectivement de la CAFet de laFIFA. Toutefois, que peut-on attendre concrètement de ce comité ? Peut il mettre fin à cette rencontre difficile ? Sommes-nous déjà vers la fin de l’impasse ? Toute la question est là. Mais il convient de relever quelques faits: D’abord, avec cette nomination des membres par la FIFA, on a eu droit à une levée de la suspension du Cameroun prononcée le 4 juillet dernier par la FIFA. Ensuite, ce comité va procéder au nettoyage des textes de la FECAFOOT. Au terme de cet exercice, l’instance faîtière de notre football, aura des textes adaptés et débarrassés de toutes querelles. Bien plus, par ce nettoyage, il va assainir le mouvement sportif du football, en organisant les élections transparentes et fiables pour conduire notre football en plein, vers sa gloire. Ainsi, au soir du mois du 31 mars prochain, l’équipe à Joseph Owonasera jugée en fonction de ces attentes et défis.