Et si c’était moi….

Même si on ne se l’avoue pas souvent, ou encore, on n’ose le dire en public chacun de nous a déjà eu un moment d’inattention pendant lequel il aurait pu contracter le VIH.

On l’a tous fait au moins une fois. De manière inconsciente, on a utilisé simultanément et sans précaution d’hygiène une lame, une aiguille, une seringue avec des gens. C’était avec des amis, des membres de notre communauté, ou de notre famille mais on ignorait leur statut sérologique. Pour certains encore, il s’agissait d’un port incorrect du préservatif ou un rapport sexuel non protégé. Juste une nuit, quelques secondes et on aurait pu contracter le VIH SIDA.

Si par nos actes, nos comportements à risque, nous ne nous protégeons pas forcément et de manière systématique comme il faudrait contre le VIH SIDA et à l’inverse on imagine des sources de contamination qui n’existent pas. Une question nous vient à l’esprit : et si c’était moi?

A cette question, on trouve plusieurs réponses mais de manière certaine, personne ne souhaiterait qu’on lui colle des étiquettes comme « sidéen »; « malade du siècle»; ou « séropositif ». Chacun d’entre nous souhaiterait qu’on agisse envers lui comme on l’a toujours fait.  Avec du respect, de la considération, “le Sida” n’est pas une fatalité” voudrions nous le faire savoir à quiconque se permet de nous juger. Le risque de contamination du VIH/Sida, on l’a pris au moins une fois dans notre vie, alors arrêtons de nous comporter comme si cela ne pouvait jamais nous arriver, tâchons plutôt de nous mettre à la place des PVVIH et agissons envers elles comme si cela avait été nous.    En plus, être séronégatif c’est bien, mais le rester c’est très difficile. Acceptons-les et demandons nous toujours « et si c’était moi ? »



Archange Endale

Etudiante Msc finance et organisation à la Kedge Business School, reporter pigiste site web www.reglo.org.