Coco Argentée : «Dans le ventre de maman je bougeais déjà trop»
Nous avons rencontré la go argentée pour nous des divers à baton rompus entre réglo.
Q : Qui est Coco Argentée ?
R : Ma maman me disait que dans son ventre je bougeais déjà trop ! J’ai commencé dans la chorale dès l’âge de 6 ans ! En classe de sixième je rencontre deux autres filles aussi amoureuses de la musique avec lesquelles on forme un groupe « Les feelings girls ». On a même l’honneur de faire la première partie de Manu Dibango au collège Vogt ! Mon papa étant cheminot, il est affecté au Nord à Ngaoundéré où je continue dans la musique dans des concours scolaires et autres… dans lesquels je ravage tous les prix ! Je fais même quelques cabarets à l’insu de mes parents, tout en allant à l’école bien sûr ! Plus tard, pour faire mon bac, je vais m’installer à N’djamena au Tchad pendant 3 ans. Un soir, je décide d’aller m’amuser dans un cabaret Français de N’djaména et le propriétaire tombe amoureux de ma voix et m’engage. Je gagne 250.00 FCFA par mois ! En 2006, je quitte le Tchad pour la Belgique où je vis actuellement avec mon mari qui est Belge et nos deux enfants.
Q : 1e album : Coup d’essai ? Coup de « maitresse » ! Comment tu expliques ça ?
R : je l’explique par le fait que je suis une artiste polyvalente, j’ai une voix spéciale et un timbre vocal propre à moi. Sans oublier le travail et surtout la chance. En plus, j’ai la chance d’avoir ces « Argentins » dont les gars qui travaillent avec moi et qui sont sur le terrain ici au Cameroun parce que malgré tout le talent, tu ne peux rien seul.
Q : Alors, l’album « Nostalgie »…
R : Il a été baptisé « Nostalgie » grâce au titre Ndjamena qui s’y trouve. Parce que Ndjamena c’est l’histoire de ma vie où je décide d’aller m’installer au Tchad malgré mes parents qui n’étaient pas à 100% d’accord avec moi. Au travers de mes chansons, je parle à la jeunesse Camerounaise ! Cet album c’est la nostalgie de ma vie, la nostalgie des décisions que j’ai dû prendre tout au long de mon parcours jusqu’au succès que je connais aujourd’hui.
Q : Après un succès pareil, tu as surement des jeunes qui te prennent déjà comme modèle, toi quelles ont été tes influences ?
R : Myriam Makéba, Angélique Kidjo… que j’interprétais dans les cabarets. Ce sont justement ces cabarets américains, français qui m’ont influencé.
Q : Coco Argentée, des projets et un message pour la jeunesse ?
R : Je suis au « Camer » pour un peu plus d’un mois. Je suis disponible pour les spectacles, Mon deuxième album est prêt et il sortira en temps opportun. Le message que j’adresse à toute la jeunesse Camerounaise c’est de s’abstenir, de ne jamais faire confiance à la personne qu’on a en face parce que le Sida n’est pas écrit sur le front d’un gars ou d’une fille ! Mais au cas où, d’utiliser les présos surtout que ça ne coûte pas cher ! Très important parce qu’il suffit de quelques secondes pour que ta vie bascule !