Attention : La nomophobie, le mal du 21ème siècle
Le téléphone portable a pris une si grande place dans notre mode de vie qu’il est désormais très difficile de s’en séparer.
La prolifération des « smartphones » et des forfaits illimités a considérablement changé la relation entre les hommes et leurs téléphones. Aujourd’hui, tout le monde ou presque possède un téléphone intelligent. L’appareil connecté sait tout de nous au point où il est devenu une extension de nous, se rendant par la même occasion indispensable. Mais, la question reste entière, peut-on devenir accro à son téléphone portable ?
Le téléphone a réponse à tout dans nos vies qu’il devient quasiment impossible de s’en défaire. Toutefois, il n’existe qu’un pas entre l’utilisation rationnelle et l’addiction. La nomophobie se caractérise par la peur de vivre sans téléphone portable. Comme toutes les phobies, celle-ci se traduit par des symptômes de peur : respiration courte, nausées, tremblements, accélération du rythme cardiaque ou même par de véritables attaques de panique, stress, anxiété, angoisse. Si tu ressens ces symptômes à l’idée de vivre sans téléphone, tu es atteint par le virus. Rassure toitu n’es pas seul dans cette situation. Selon une étude commanditée en 2010 par le fabriquant Nokia, les utilisateurs consulteraient leur Smartphone 150 fois par jour, soit en moyenne toutes les 6 minutes et 30 secondes, au cours d'une journée de 16 heures.
Ta santé en dépend !
Il est évident que passer autant de temps sur son téléphone peut avoir des répercussions sur la santé. L’une des conséquences les plus fréquentes est la douleur dans la nuque et dans les épaules. Baptisé « Text neck » ; ce mal serait causé par le fait d'avoir la tête penchée et en avant pendant longtemps. L’utilisation abusive du téléphone portable peut également causer des maux de tête, des troubles auditifs, picotements de la peau, clignements oculaires, pertes de mémoire, troubles de la concentration, et des bourdonnements d'oreilles. Aussi, il est possible que la nomophobie génère le syndrome du nerf cubital, qui se traduit par des picotements dans les doigts, voire une perte musculaire au niveau de la main qui se traduirait par la difficulté à ouvrir des bouteilles par exemple. Il faut également noter que chez les personnes accros du téléphone portable, le risque de cancer du cerveau est quatre fois plus élevé.
Les jeunes sont les plus touchés
Les nouvelles technologies ont le vent en poupe dans le monde jeune. C’est ce qui leur a d’ailleurs valu le qualificatif de « génération androïde ». « Au-delà des autres services, ce sont les SMS qui séduisent vraiment » nous confie Loïc, élève en classe de Première. Qui, comme beaucoup d’autres sont passés maître dans l'art d'envoyer des SMS en aveugle. Et, bon nombre réussissent à braver l’interdit du port du téléphone portable dans les établissements pour s’envoyer des SMS durant les cours. Toutefois, le langage texto utilisé par les jeunes détruit considérablement le niveau de grammaire. Une situation qui peut avoir des conséquences graves sur les études. De plus, chez les nomophobes, le téléphone gagne toute l’attention. Il est donc sans doute difficile de rester concentrer lors des révisions.
Notons que c’est en 2008 que le mot nomophobie fait son apparition. Le terme est un mot- valise construit par contraction de l'expression anglaise « no mobile-phone et phobia » et désigne alors la peur excessive d'être séparée de son téléphone. Considéré par les psychologues comme étant le mal du XXIème siècle, La nomophobie nous gagne peu à peu. En faisant de sa principale cible les jeunes,cette phobie inquiète dans toutes les parties du globe au point où elle a été à l’origine de la Journée internationale sans téléphone portable qui se déroule les 6, 7 et 8 février. Cette initiative citoyenne est une bonne occasion pour enfin décrocher