Petit Pays : ni ange, ni démon

Même quand on le danse, on le déteste. On le mime, on l’insulte. Provocateur et taquin par ses nombreux noms : Petit Pays, Rabba Rabbi, Adonaï, le Number One etc.

Adolphe Claude Moundi serait l’artiste le plus controversé de l’histoire musicale camerounaise. Et il le sait. Il dérange. Il  tourmente. Il déroute. En même temps, il est adulé et applaudi. Cette controverse a fait l’homme. Elle l’a bâti et bercé, au point de lui donner une notoriété au-delà des frontières avec plus de trente albums et pas moins de 200 chansons écrites depuis 1980. Chevalier de l’ordre du mérite camerounais, Adonaï bat  le record des ventes (50 000 exemplaires)  en 1996 avec l’album ClassF / ClassM. Un album de 12 titres sur fond makossa, avec des titres comme « ça va aller »« marche arrière », ou encore « tue moi ce soir ». Après gagner gagner en 2012, le turbo est de nouveau dans les bacs. Effata son nouvel opus dans son style unique,  s’apprête à soulever une fois encore les foules. Homme pluridimensionnel, ancien président de Caïman football club, il est aussi le père fondateur des sans visas. Un groupe qui a révélé pas mal de jeunes artistes au public à l’instar de : Mathematik, Monny Eka, Samy Diko etc.

Né le 05 juin 1967 à douala d’une famille de quatre enfants, petit pays se lance d’abord dans le football. Sa technicité lui vaut le nom de Roger milla. Après des études primaires et secondaires au Cameroun, il s’envole pour la France pour étudier le droit. Le génie de la musique l’emportera sur les études et son premier disque sort  en 1987 : ça fait mal. C’est le début d’une longue et riche aventure qui fera de lui l’artiste le plus constant, ayant fait danser plusieurs générations, durant les cinquante dernières années. Père de famille et séparé de sa française Maria, l’avocat des femmes n’a pas fini de déranger. C’est sûrement l’artiste du cinquantenaire car son style a su réunir et mettre d’accord les camerounais.



La rédaction

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