Personal shopper, le métier tendance de la mode

Encore mal connu, surtout en Afrique, le personal shopping est un métier qui a de l’avenir. Bien que sa pratique soit contraignante, c’est avant tout une histoire de passion, d’amour pour la mode

Se faire accompagner par un professionnel lors de ses sorties shopping, eh oui, cela est possible. Il suffit de faire appel à un personal shopper. Encore appelé relookeur ou conseiller en style, le Personal shopper comme son nom l’indique est un professionnel de la mode qui t’accompagne et te conseille lors de ton shopping. Il trouve les vêtements dont tu as besoin en fonction de ton budget, de tes goûts mais surtout de ta morphologie, de ton milieu et de ton domaine d’activité.

Tu ne le trouveras certainement pas dans un bureau climatisé, le Personal shopper est un Homme de terrain. Les magasins de vêtements sont son environnement de travail idéal. Et quand ce n’est pas un instant shopping, il se lance dans le développement de la recherche des clients, négociation avec des marques pour obtenir des avant-premières, présence à des défilés de mode… Une vie bien rythmée pour toujours être au courant des dernières tendances.

Le métier a le vent en poupe. Il a produit plusieurs influenceurs mode comme Cristina Cordula ou Tania. Malheureusement, le personal shopping n’est pas encore vulgarisé en Afrique.

Le personal shopper à la manière de Michelle Ulrich

Michelle Ulrich, une jeune Camerounaise qui a monté sa startup, Modattitude, raconte à quoi ressemble une consultation chez un personal shopper.

« Quand je reçois une sollicitation d’un client, j’organise d'abord un entretien préparatoire pour connaître ses goûts et son style mais également son budget. A partir de la description, je leur propose des styles à porter en fonction de l’évènement. Parfois, il m’arrive en plus de proposer des assortiments vestimentaires, d’accompagner le client en magasin pour l’aider à faire le choix. L’essentiel c’est d’avoir à la fin un client satisfait. En effet, Un client satisfait égal à une recommandation.

Les clients sont majoritairement des femmes, bien qu’il m’arrive de conseiller les hommes.  Mes clientes sont travailleuses, femmes au foyer, mariées ou célibataires. Elles me consultent généralement quand elles ont des évènements, des soirées.

En tant que profession libérale, c’est le personnal shopper qui fixe les prix de sa prestation en fonction de la demande du client. Mais, nous faisons tout pour que les prix soient accessibles au citoyen ordinaire et même aux jeunes. Généralement pour un début, je propose un package qui comprend la consultation et un accompagnement sur une courte durée à partir de 20.000 FCFA.

Je crois que ce métier a de beaux jours devant lui au Cameroun et j’encourage les jeunes à se lancer. Bien évidemment, comme dans tout métier, il y a des difficultés. Trouver par exemple des pièces rares à des prix bas est souvent la tâche la plus difficile dans ce métier. Mais avec de la discipline et de la patience, on y arrive toujours. »

Se lancer dans le métier

Si tu es la référence mode de cinq personnes de ton entourage et bien sache que tu as des chances de faire carrière dans le personal shopping. Il n’existe vraiment pas de cursus de formation défini pour devenir Personal shopper. Cependant, la profession est idéale pour ceux qui ont fait des études de stylisme ou de marketing.  Le métier s’ouvre le plus aux femmes, compte tenu du fait que la clientèle la plus active est féminine. Cependant, il est important de souligner que la profession n’est pas fermée aux hommes.

Devenir Personal shopper demande aussi des qualités telles que : aimer le contact humain et savoir écouter. Mais, plus que vivre une simple passion, comme tous les métiers, le personal shopping demande une bonne dose de professionnalisme. En effet, devenir personal shopper demande de bien définir son créneau avant de se lancer. Tu peux par exemple, choisir de travailler dans le luxe, le vintage, la friperie ou alors te limiter aux vêtements et accessoires ou élargir aux cosmétiques.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I