Les figures historiques du Kmer

Ils ont chacun, dans leur fonction ou action contribués à écrire l’histoire de notre cher pays.

Les chefs d’Etat

AHMADOU AHIDJO (05 mai 1960 - 06 novembre 1982)

Il est né le 24 août 1924 à Garoua et est reçu au C.E.P.E. en 1939.

Diplômé de l'Ecole Primaire Supérieure de Yaoundé en 1942, il est intégré comme fonctionnaire télégraphiste au cours de la même année, puis opérateur de P.T.T. En 1943, il est élu membre de l'Assemblée Territoriale du Cameroun (ATCAM). En 1952, il devient Conseiller de l'Assemblée de l'Union française, et Vice-Président de celle-ci en 1956. Vice-Premier Ministre chargé de l'Intérieur après l'octroi de l'autonomie interne au Cameroun (février 1957), puis Ministre de l'Intérieur (17 mai 1957). Le 18 février 1958, il est investi comme nouveau Premier Ministre du Cameroun, en remplacement d'André Marie MBIDA. Il est élu en mai 1960 Président de la République du Cameroun. Il est l'artisan de la Réunification du Cameroun en 1961. En 1966, il institue le parti unique. En 1972, la République Fédérale du Cameroun devient la République Unie du Cameroun. Le Jeudi 4 novembre 1982, Ahmadou Ahidjo démissionne de ses fonctions de Président de la République Unie du Cameroun. Il est remplacé, le 6 novembre 1982 par Paul BIYA.

Ahmadou Ahidjo décède le 30 novembre 1989 à Dakar au Sénégal.

PAUL BIYA

Paul Biya. Né le 13 Février 1933, est le Président du Cameroun depuis 1982.

Paul Biya'a bi Mvondo est né dans le village de Mvomeka'a situé au sud du pays dans la partie qui était encore sous contrôle français. Il suit ses études secondaires aux séminaires d'Edéa et Akono et au Lycée Général Leclerc de Yaoundé jusqu'en 1956 date à laquelle il obtient la Baccalauréat. Il passe ensuite successivement par le Lycée Louis -Le Grand, l'institut d'études politiques de l'Université de Paris, où il obtient un diplôme de relations internationales en1961 et à l'institut des hautes études d'outre-mer.

Carrière.
En Octobre 1962, il devient chargé de mission à la Présidence de la République dans le gouvernement du président Ahmadou Ahidjo. De 1962 à 1969 il occupa différents postes dans divers ministères. En Juin 1970 il est nommé Ministre Secrétaire général à la Présidence de la république. En 1975 il est nommé Premier Ministre de la République Unie du Cameroun.

Il devient Président le 6 novembre 1982 après l'annonce radiodiffusée par le président Ahidjo de démission le 4 novembre. En mars et avril 1991, les opérations de désobéissance civiles « Villes mortes » et les émeutes l’amènentà accepter des élections libres.

Le 11 octobre 2004, il est reconduit pour un nouveau septennat.

Quelques autres figures marquantes

John Ngu Foncha

Il soutient la formation de l'UNC en 1966, et en 1970 se retire de la vie politique lorsqu’ Ahidjo le remplace au poste de Vice-Président de ce parti; et accède au poste honorifique de Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Le 9 juin 1990, il démissionne de son poste de Vice-Président du RDPC et se retire de ce parti. Le 18 juillet 1990, il est remplacé au poste de Grand Chancelier des Ordres Nationaux.

Douala Manga Bell

Né en 1872 a cameroontown (ancienne appellation de la ville de douala) de Manga Ndoumbe et de Tomedi Mouasso, Douala Manga Bell est le petit fils de Ndoumbe Lobe (king Bell, 4ème de la dynastie des Bell fondée en 1792).

En 1891, à l'age de 19 ans, après avoir fait son école primaire et une partie du secondaire a Douala, Douala Manga Bell est envoyé en Allemagne pour y continuer ses études. Il s'inscrit au lycée d'Aalen puis à l’université de Bonn où il apprend le droit.

En 1908, suite à la mort de son père, Rudolf Douala Manga est intronisé chef supérieur du clan des Bell qui regroupe les Bonamandone, Bonapriso, Bonadoumbe, tous propriétaires et habitants du plateau Joss à Douala.

Martin Paul Samba

Né au village d'Akok (arrondissement de Kribi) vers 1870, Samba fait ses études d'officier en Allemagne. Revenu au Cameroun, en 1895 avec le grade de capitaine dans l'administration allemande, il va par la suite se révolter contre les pratiques de cette administration au Cameroun. Lors de la déclaration de la guerre entre l’Allemagne et la France, Martin Paul Samba aurait cherché à rentrer en contact avec les troupes françaises basées à Brazzaville en République Démocratique du Congo et avec les Anglais installés au Nigéria. Malheureusement pour lui, sa lettre allait tomber entre les mains d'un officier allemand. ?Martin Paul SAMBA est arrêté, condamné pour haute trahison et fusillé à la veille de l'éclatement de la première guerre mondiale le 08 août 1914.

Ruben Um Nyobe

Ruben UM NYOBE est sans doute l'un des plus grands leaders de la cause indépendantiste au Cameroun. Né en 1913 à SongPeck près de Boumyebel dans l'arrondissement d'Eséka, de Nyobé NSOUNGA et de NGO UM NONOS, des paysans Bassa , à 180 km de Douala, il a fait ses études primaires dans les écoles locales des missionnaires presbytériens.Puis il intègre en 1931, l'école normale de Foulassi en pays BULU, tenue également par les presbytériens. Il obtient par correspondance sa première partie du baccalauréat en 1939. Il est affecté aux Greffes du tribunal d'Edéa. Dans l'exercice de ce métier, il se passionne pour le Droit. Ce faisant, il découvre l'injustice à laquelle sont soumis les Camerounais, à travers le système d'indigénat.

En 1946, la France autorise les activités politiques au Cameroun. Le 10 Avril 1948, UM NYOBE avec d'autres patriotes créent l'Union des populations du Cameroun (UPC). A la suite de la publication de la « lettre pastorale », des incidents éclatent entre les indépendantistes de l’UPC et les anti-indépendantistes animés par le Bloc démocratique Camerounais (BDC).

UM NYOBE et ses partisans gagnent le maquis dans la forêt de Boumnyebel pour poursuivre leurs activités politiques dans la clandestinité. Félix MOUMIE, le président officiel de l'UPC avec d'autres leaders, Abel KINGUE, Emest OUANDIE se refugient à Kumba. De Kumba, ils s'exilent à l'étranger. UM NYOBE resté au Cameroun, incarne désormais tout seul, I'UPC sur le sol colonial. Mais le 13 Septembre UM NYOBE est identifié par les indicateurs qui accompagnent une patrouille française. Il est sans arme. Il tient à la main un cartable qui contient ses documents et son agenda personnel. Paul ABDOULAYE, soldat d'origine Sara (Tchad) enrôlé par l'armée française, ouvre le feu sur lui. Il est atteint au dos et meurt dans d'atroces souffrances.

Osende Afana

Docteur en économie, OSENDE AFANA est assez peu connu. Intellectuel économiste, partisan de la lutte armée pour la libération de l'Afrique envisagée sous la bannière de l'unité, il allait perdre la vie à 36 ans dans le maquis camerounais, trahi par les siens alors qu'il tentait d'ouvrir le front « Est » de la lutte contre le régime.

Né en 1930 à Nkogksaa, Osendé Afana n'allait pas tarder à faire montre de ses qualités intellectuelles et de son esprit frondeur dès l'école et le Lycée Général Leclerc à Yaoundé. En 1952, il était un des meneurs de la grève des élèves noirs du Lycée qui revendiquaient une amélioration de leurs conditions à l'internat. Déjà proche des idées de l'UPC, principal parti revendiquant l’indépendance, il donnera sa véritable dimension et son leadership en France où il poursuivit ses études à Toulouse, puis à Paris.

Avec Ernest OUANDIE, il choisit la lutte armée dans le maquis camerounais où il était chargé du Deuxième front à l'Est du pays. Les conditions de son arrestation pas loin de la frontière avec le Congo restent troubles, mais les témoignages s'accordent à reconnaître une impréparation possible du front et des trahisons certaines.

Source : www.cameroon50.cm,

 



La rédaction

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