Le vaccin antipaludique bientôt disponible en Afrique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que le premier vaccin antipaludique entrera bientôt dans sa phase active. Ce fut l’objet de la conférence de presse du 17 novembre 2016.

Encore un peu de patience. Il faudra attendre jusqu’en 2018 pour voir les premières campagnes de vaccination contre le paludisme. «Le déploiement pilote de ce vaccin de première génération marque un tournant historique dans la lutte contre le paludisme», se réjouit le Dr Pedro Alonso, Directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS.

Le vaccin RTS, le tout premier contre le paludisme, est le seul à avoir réussi avec succès la phase 3 d’essai. Il s’agit d’un vaccin contre les Plasmodium falciparum, à l’origine de la forme la plus mortelle de paludisme dans le monde et ayant la plus grande prévalence en Afrique. Si cette phase a été assurée par un test sur 15 000 nourrissons, la phase pilote devra quant à elle, permettre de mesurer l’effet du vaccin sur les enfants de 5 à 17 mois dans les conditions réelles.

Aussi révolutionnaire que soit ce vaccin, l’OMS a tenu à préciser qu’il ne vient qu’en renfort des mesures de prévention et de traitement déjà existantes. Entre autres, l’utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (MILDA), la pulvérisation d’insecticide dans la maison, le traitement préventif pour les nourrissons pendant la grossesse et le traitement des cas confirmés par des médicaments antipaludiques efficaces.

Ainsi pour cette phase pilote, seulement Trois pays de l’Afrique subsaharienne auront l’honneur d’ouvrir le bal. Leurs noms devraient être annoncés dans les prochaines semaines. Assurément, les bénéficiaires seront choisis en fonction des priorités parmi les 7 pays qui se sont prêtés à la phase d’essai 3.

Sources : compte rendu de la conférence de presse de l’OMS du 17 novembre 2016



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I