Hygiène intime : les dangers des recettes de ‘’Facebook'’

Naviguer entre les « recettes miracles » et santé intime, beaucoup l'ont fait sans connaître exactement ce que cela peut produire comme effets. Dans cet article, Dr Ebude Marie explique aux gos réglos, les conséquences de ces recettes puisées sur « Facebook ».

De l’ail utilisé pour traiter les infections vaginales, des ovules au beurre de karité pour le nettoyage, les pages et groupes sur les réseaux sociaux proposent des centaines de recettes miracles pour l’hygiène et la santé intime.  Sur une page Facebook, nous pouvons lire cette annonce publicitaire qui présente les vertus extraordinaires d’une variété de feuilles.   Elles seraient capables de "supprimer des pertes blanches nauséabondes, ou éradiquer les démangeaisons et mauvaises odeurs du vagin. Atténuer et soulager les règles douloureuses, ou encore guérir les plaies du bas ventre après accouchement et resserrer le vagin ».  Une formule alléchante qui attirela curiosité des unes et des autres. Ces recettes ne sont pas chères. Bien loin des frais du gynéco et des examens. Par ailleurs, ne dit-on pas que le bio ne nuirait pas à la santé et pourrait être consommé sans soucis de quantité ?

Toutes ces affirmations sont douteuses nous confirme le Dr EBUDE Marie. La question qu'elle pose pour attirer l'attention des uns et des autres est de savoir comment expliquer scientifiquement qu'une seule plante où recette soigne plusieurs maux ? « C‘est vrai que d'aucuns diront que le Blanc  utilise aussi ces mêmes plantes pour en faire des médicaments afin de servir au traitement. Mais il faut être réaliste car, chaque maladie se soigne à travers une dose de médicaments adaptés. Tout médicament pris à l’excès ou prise pendant une période non définie à des intervalles fréquents peuvent déclencher un mécanisme de résistance au microbe rendant ainsi cette maladie difficile à soigner. Il est donc préférable pour toi jeune fille, de te rapprocher d'un médecin gynécologue pour avoir une idée précise de ta maladie et de suivre un traitement adapté au lieu de procéder à l'aveuglette avec ces options proposées dans les réseaux sociaux. Ne dit-on pas que la santé n'a pas de prix ! ».

Proposé par Rachel Belek avec l'appui de Dr EBUDE Marie gynécologue à l'hôpital de Djoungolo-Olembé



Rachel BELEK

Étudiante en L2 Droit privé à l’université de Yaoundé II Soa et reporter pigiste dans le magazine 100% jeune