Auto-stigmatisation, qui, que, quoi??
Après le premier volet de notre série sur la discrimination et la stigmatisation le mois passé, qui consistait à bien comprendre et appréhender les termes, nous mettons l’accent cette fois sur l’auto-stigmatisation : qu’est ce que c’est, quelles sont ses conséquences ?
« Je suis petite de taille, je suis grosse, je ne suis pas in, on me dit que j’ai pas ma place ici donc je ne vais pas réussir dans ma vie » De nombreuses jeunes filles ont ce refrain à la bouche, et ce n’est pas pour les aider ! Il s’agit bien ici d’auto-stigmatisation. Littéralement, l’on peut définir l’auto-stigmatisation comme le fait d’intégrer et d’accepter soi même les jugements et avis négatifs envers sa personne et de les accepter comme partie inhérente de soi. L’auto-stigmatisation commence donc à se développer lorsqu’on commence à croire en ces opinions négatives à son sujet, et que notre critique intérieure prend le dessus sur notre vraie valeur.
« Ah, elle n’a pas de style, tout le monde le dit, elle-même elle sait ça. Elle est faible à l’école, nous on le sait on a intégré ça. On va faire comment ? » Ces paroles que nous avons surement déjà entendues proviennent le plus souvent des membres de la famille de la stigmatisée, de son entourage et souvent des parents eux-mêmes. C’est plus grave quand elle englobe les personnes stigmatisées et que leurs familles intériorisent les attitudes négatives de la société et des autres personnes à leur égard.. Ce qui conduit inéluctablement et rapidement la stigmatisée vers le déni de soi, de ses possibilités et de ses aptitudes à réussir. La faible estime de soi est la porte ouverte à l’échec et à tous ses corolaires. Si la famille, censée être le refuge et le réconfort ne joue plus ce rôle mais accepte cet état de fait et d’une certaine manière l’encourage, alors elle cesse de jouer son rôle à savoir l’acceptation, l’encouragement, l’amour et la compréhension de l’autre et par analogie l’édification de sa réussite.
La rédaction
