Mutilation génitale : « Le premier pas pour s’en sortir, c’est de comprendre qu’on est une victime »

Au Cameroun, le taux de prévalence des mutilations génitales féminines, et principalement l’excision était de 1,4% en 2018 d’après le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Les jeunes filles victimes de ces pratiques continuent de porter sur elles des séquelles sans jamais trouver d’issue. Frida Tebere, Chargée de suivi des activités de l'Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (ALVF), nous donne la conduite à tenir quand on est victime de mutilations génitales.

Victime de mutilation génitale, comment s’en sortir ?

Pour les victimes, le premier pas pour s’en sortir, c’est de comprendre qu’on est une victime. Tant que la victime considère que ce qu’elle subit est normal, elle n’entreprendra rien pour s’en sortir. Passé cette étape, il faut qu’elle dénonce, qu’elle en parle, qu’elle se confie. Après la dénonciation, on ne la considère plus comme victime mais plutôt comme une survivante. Et c’est là le chemin de la guérison.

Une fois qu’elle a dénoncé la violence dont elle est victime à des services de prise en charge, le processus de résilience et d’autonomisation peut commencer. Il n’a pas la même durée pour toutes les survivantes, tout dépend de la prise de conscience et de leur propre capacité. Parce que c’est la victime qui est au centre de son rétablissement, elle a toutes les capacités. Ce que nous faisons est juste un accompagnement dans ce processus.

Vers qui se tourner ?

Il est recommandé d’avoir recours aux centres de prise en charge. Déjà tous les centres du Ministère de la Promotion la Femme et de la Famille, sur toute l’étendue du territoire sont des centres de prises en charge. En plus, il existe des organisations non-gouvernementales qui prennent également en charge les victimes. Pour l’ALVF, nos locaux sont basés à Maroua au niveau de l’avenue KAKATARE non loin de la pharmacie Emeraude. Nous faisons aussi une prise en charge psychosociale à distance aux Numéros suivants : 696494517 ; 695533035 ; 656092113



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I