Leadership : Jeunes, et déjà sous les projecteurs

Malgré leur âge, ces femmes renversent les clichés qui  renvoient la gente féminine à des tâches subalternes. Des profils de gagneuses que nous célébrons ce 8 mars, Journée Internationale de la Femme.

Que ce soit en politique, en culture ou dans le milieu du sport, elles sont de plus en plus nombreuses à briller et à prôner le mérite.



Malala Yousafzai, 17 ans et déjà prix Nobel de la Paix en 2014. Son combat en faveur des droits de l’enfant va la propulser au-devant de la scène internationale. Pour cette militante acharnée, il n’a suffit que d’un pas pour passer de l’anonymat à la célébrité. Car, il y a quelques années, elle n’était encore qu’une simple élève tenant un blog en Ourdou, langue indo-iranienne sur le site de la BBC. Blog dans lequel elle se fait connaître du grand public en 2009, à 11 ans par son témoignage intitulé « journal d’une écolière Pakistanaise ». Malala est aujourd’hui un symbole de  la promotion de l’éducation des jeunes filles. Parallèlement, elle a reçu plusieurs distinctions internationales entre autre le prix national de la jeunesse pour la paix du Gouvernement Pakistanais en Décembre 2011 ; le prix Simone De Beauvoir pour la liberté des femmes en Décembre 2012 ; le prix international des enfants pour la paix de la fondation KidsRights en Septembre 2013. En plus, elle a été élue personnalité de l’année par la chaine de télévision Europe1 en 2014.



Comme Malala, d’autres jeunes filles brillent dans le monde malgré leur âge précoce. Au Cameroun, c’est dans le sport et plus précisément sur les courts de tennis qu’il faut aller chercher les jumelles Linda et Manuella Eloundou. À seulement 13 ans, elles raflent déjà tous les trophées relatifs à leur catégorie et même dans les catégories supérieures. Les jumelles Linda et Manuella Eloundou ne font plus aucun doute quant à leur maitrise de la discipline. Aujourd’hui, elles comptent à leurs actifs quatre trophées, une douzaine de médailles (or et argent). Aucun court national ne leur échappe plus. Ces performances, à en croire les professionnels de la petite balle jaune, ne sont pas seulement dues à leur talent, mais aussi à un travail acharné, discipliné et équilibré entre études et entraînements de tennis.



Une autre pour qui les études  n’ont pas été un frein à sa passion, c’est Denise Naafa. Cette jeune femme est étudiante au cycle d’Ingénieur des travaux informatiques de la représentation camerounaise de l’école panafricaine d’informatique, IAI. C’est d’ailleurs au sein de la chorale de cet institut qu’elle va affûter son talent dans le chant.  Chorale avec laquelle elle a remporté plusieurs fois le prix de « Meilleure Chorale des Universités et Grandes Ecoles ». C’est  à 18 ans que Denise Naafa sort son premier album. La jeune artiste camerounaise met alors sur le marché « Mon émoi ». C’est  la chanson On est Africain qui séduit tout de suite le public camerounais et  international. Avec plus de 82 272 visites sur You Tube et en tête de plusieurs hits. Ce succès illustre à juste titre sa distinction de Révélation Musicale de l’Année 2012 décerné par Le Club Afrique de l’Emergence. Lors de la dédicace de son album, elle a annoncé la création d'un "Fonds Denise Naafa". Fonds qui permettra le financement de la production de ses œuvres d’une part, et d’autre part, à aider d’autres jeunes talents démunis à éclore comme elle.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I