Le PCV oui, mais n’oublions pas le PU

Si pour les femmes faire un prélèvement cervico-vaginal (PCV) est normal, l’intimité des hommes reste encore un mystère…

Généralement, la fille dès la puberté noue une relation très forte avec son gynécologue. Elle le consulte en moyenne deux fois par an. Contrairement à la fille, le garçon se préoccupe moins de sa santé sexuelle. Selon les experts, les garçons ont du mal à consulter en matière de sexualité et pire encore, s’il s’agit de consultation à mesure préventive. On comprend donc pourquoi la quasi-totalité des consultations chez l’homme sont ponctuelles c'est-à-dire pour faire face à un problème déjà présent. Toutefois, le prélèvement urétral (PU) chez le garçon est aussi important que le PCV chez la fille.

Pour faire un PU le médecin utilise une sorte de coton-tige qu'il fait tourner doucement sur les premiers millimètres du conduit de l’urètre du garçon.L’examen consiste à extraire à l’aide d’un écouvillon les sécrétions génitales du méat urétral pour analyse. Mais dans les cas où l’on n’a peu ou pas de sécrétions, on se contente du premier jet d’urine. Quand il est régulièrement fait, le PU permet de faire le diagnostic d'infection génitale. L'analyse bactériologique des sécrétions génitales permet la recherche et l'identification des bactéries, des pathologies congénitales, des traumatismes, des troubles de la sexualité ou encore des lithiases qui peuvent être responsables d'infections génitales et de maladies sexuellement transmissibles.

Diverses sont les raisons qui expliquent l’impopularité du PU. Au premier rang, on a l’ignorance. Bon nombre ne sont pas au courant de l’existence de cet examen. Puis, vient la négligence  et ensuite, l'ensemble des tabous qui entourent la sexualité de l’homme. Mais, au-delà de tout, c’est aussi parce que les spécialistes de l’intimité de l’homme ne courent pas les rues. L’andrologue est pour l’homme, ce que la gynécologue est à la femme. C’est le médecin spécialiste des troubles de la reproduction masculine, troubles de l’érection, de l’éjaculation et de fertilité. Bref, il s’occupe du fonctionnement des organes génitaux, urinaires et reproducteurs chez l’homme. Il traite de l’ensemble des pathologies de ce domaine comme des infections, de l’impuissance, des malformations, de l’infertilité. A défaut de l’andrologue, tu peux te contenter de l’urologue qui peut remplir les mêmes fonctions.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I