Un risque pris hier, que dois-je faire ?

Si la prévention reste la meilleure des protections, il est aujourd'hui impératif de réagir vite et bien en cas d’exposition aux risques.


En effet, des traitements de première intention existent aujourd'hui pour lutter contre le Sida, et sont des armes d'autant plus efficaces qu'elles sont utilisées rapidement.
Vous avez eu un rapport non protégé (sans préservatif) hier soir ? Le préservatif s'est déchiré ? Vous vous êtes blessé(e) avec un objet souillé du sang d'une autre personne ? Vous avez partagé du matériel d'injection ? Autant de situations qui vous exposent au risque de contamination au VIH contre lesquelles vous avez moyen de lutter aujourd'hui même si il n’y a aucune certitude de les éviter.
Pour cela, dans les 48 heures qui suivent cette exposition, vous devez vous rapprochez, à votre choix:
•    Du service des urgences de l'hôpital ;
•    D'un médecin de la consultation de dépistage anonyme et gratuit le plus proche ;
•    De votre médecin.
Le médecin évaluera avec vous le danger encouru et la nécessité ou non de poursuivre un traitement prophylactique, qui agira comme un barrage contre la charge virale.
L'appréciation de la situation dépend de plusieurs critères : nature du rapport non protégé (les rapports anaux ou vaginaux sont à plus haut risque qu'un rapport oral, par exemple) et statut du (de la) partenaire (incertitude quant à sa séropositivité, etc.).
Si le risque est avéré, le médecin vous prescrira immédiatement une multi-thérapie (association de plusieurs anti-rétroviraux) à suivre pendant 4 semaines, pour tenter d'empêcher l'infection.
Dans les 3 à 6 semaines qui suivent l'arrêt du traitement, il vous prescrira un test ainsi qu'un nouveau contrôle quelques mois plus tard, pour confirmer que  la contamination a été évitée.
En effet, malgré son important taux de succès, il n'est pas efficace à 100 %, et donc une menace, même infime, demeure. Ce doute doit vous inviter à la prudence pour les autres: vous pouvez être à votre tour un sujet à risque.
Connaître son statut est aussi fondamental, pour endiguer immédiatement le risque de maladies opportunistes (qui ont tendance à se développer plus facilement chez un sujet dont les défenses immunitaires sont affaiblies). Ainsi, on pourra, par exemple, vous proposer une vaccination contre l'hépatite C.
N'oubliez pas que, si ces tests sont négatifs et ensuite confirmés négatifs, vous serez soulagé(e) ; s'ils sont positifs, vous vous donnez les moyens, en réagissant très tôt, de garder le contrôle.

 

La rédaction



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