Interview : Violences et discrimination « De manière naturelle la jeune fille est plus fragile »

Monsieur Mbida Ndounda, Directeur des Etudes au Collège Bilingue Shakespeare nous parle des violences faites à la jeune fille en milieu scolaire.



Quelles sont les signes de discrimination et de violence les plus rencontrés en milieu scolaire ?
On peut définir la violence comme le caractère de quelqu’un qui exige par force ou qui se livre à des brutalités gratuites ou par intérêt dans le but de nuire à autrui. On rencontre généralement deux types de violences, physiques et morales. Dans les violences morales, on peut regrouper les insultes, les moqueries, les calomnies. Pour les violences physiques, il y a les brimades, les bagarres, les vols, les viols.

Quelles sont celles qui touchent principalement la jeune fille ?
Toutes ces formes de violence  touchent la jeune fille, mais il y a les viols qui affectent plus la jeune fille. Ici il s’agit de rapport sexuel forcé sans le consentement de la jeune fille. Dernièrement nous avons eu affaire à un cas, où nous avons observé un changement dans le comportement d’une élève, renfermement, irritation et chute des résultats. Après approche et dialogue,  nous nous sommes rendus compte qu’elle était victime de viol  

Pourquoi d’après vous c’est la jeune fille qui est le plus affectée?
De manière naturelle, je pense que la jeune fille est plus fragile. Ce sont là les raisons fondamentales.

Quelles sont les mesures qu’un établissement scolaire comme le votre prend pour éviter cet état de fait?
Nous avons au sein de notre établissement un règlement intérieur qui constitue notre code pénal. Ce règlement est affiché dans toutes les classes, il a été lu et commenté et expliqué et nous avons toujours dit aux élèves qu’ils sont tous égaux devant ce règlement. Tous les élèves qui transgressent le règlement sont frappés sans distinction de sexe. Par exemple nous avons un article qui stipule que tous les élèves doivent être polis, soumis et respectueux à l’égard du corps enseignant et envers les autres élèves. Les fautifs s’exposent donc à des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion.

Quels derniers conseils pouvez-vous donner à la jeune fille?
Il faut premièrement suivre les conseils des enseignants et du corps administratif que nous prodiguons tous les lundis matin lors de nos rassemblements hebdomadaires. Nous organisons aussi des causeries éducatives pour sensibiliser les uns et les autres. La tenue scolaire doit être décente, ne pas mettre une mini-jupe. Nous avons aussi des cours d’éthique et des cours à l’intégrité en amont dispensés par des professeurs. Nous pensons qu’à notre niveau, au sein de l’établissement, si tout cela est mis en pratique. Le phénomène se réduira considérablement. Mais la sensibilisation doit aussi se faire en dehors de l’établissement, dans la famille pour que ce soit plus profond.
 

 

La rédaction



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