Franko : dans les coulisses de « coller la petite » …

Ce  jeune artiste qui a fait ses débuts à Douala en 2002 dans les compétitions scolaires et de rap qui ont vu la sortie d’un premier album intitulé « C’est le rap que tu veux voir », nous revient cette année  avec le titre « Coller la petite », qui se comporte plutôt bien sur le marché. Il nous parle de ce parcours et de son succès.

Avec ton premier album est ce que tu as eu le succès escompté ?

Non ! Mais il fallait s’y attendre. Je n’avais vraiment pas de soutien conséquent. Vous savez, quand on est jeune, on fait souvent des choses pour prouver aux autres et se prouver à soi-même qu’on en est capable. Malgré tout, l’album a quand même marché et m’a valu une nomination au Canal d’or 2014 dans la catégorie Musique urbaine. Mais tout est différent aujourd’hui. Je suis dans une équipe avec laquelle je fais du bon boulot. « Coller la petite » en est un exemple.

Parlons maintenant de « Coller la petite », comment est née cette chanson?

Dans le passé, j’ai eu à écrire des chansons où j’étais vraiment engagé, mais cette fois, j’ai eu envie de m’arrêter et de faire danser les gens. Je me suis dit : j’ai un peu trop bavardé, maintenant, je vais mettre l’ambiance. Et avec le concours de mon beatmaker, on a fait la musique sur laquelle j’ai adapté le texte.

Dans la chanson, on t’entend dire « zanga, zanga ». Que veut dire cette expression ?

C’est une autre façon de dire coller. Ce terme me vient de mon ami et frère Francis qui est d’ailleurs aussi musicien. C’est lui qui avait pour habitude de dire j’ai « zanga » la petite comme pour dire qu’il l’a draguée, abordée.

Aujourd’hui, les paroles de cette chanson connaissent beaucoup de critiques et de plus, elles sont même déjà censurées dans certaines circonscriptions administratives. Quel commentaire faites-vous de cette situation ?

Je pense qu’il y a certaines personnes qui cherchent à faire sortir cette chanson de son contexte. On est dans un contexte de fête et qui peut prétendre ne jamais avoir déjà collé dans une fête. Je ne demande pas au gens d’aller coller ailleurs.

Cette chanson a eu une promo vraiment spéciale…

C’est vrai. J’ai commencé à diffuser la chanson sur les réseaux sociaux. C’était pour moi une sorte de pré-promo, qui allait être adapté en fonction de son accueil dans les milieux des jeunes. C’est de là qu’on a véritablement tiré notre plan de promotion.

Savais-tu qu’elle aurait ce succès ?Pas du tout. A mon avis, j’ai fait des chansons meilleures que « coller la petite ». Mais je suis surpris que ce soit-elle, qui ait autant de succès.

Et après« coller la petite » ?

C’est un secret. Mais je pense qu’on n’a pas encore fini d’écouter « coller la petite », car il y a encore beaucoup de personnes qui doivent découvrir cette chanson. Je pense aussi que d’ici février, avec le super boulot que mon équipe et moi nous abattons, le nouvel album sera disponible.

Et si tu nous parlais de  cet album ?

« Coller la petite » annonce mon deuxième album qui sera intitulé « Tout simplement moi ». Cet album comprend une quinzaine de titres qui abordent plusieurs thématiques sociales. C’est le résultat de toutes mes influences musicales. Il est aussi le reflet de ma personnalité et de mon caractère. Je veux que mes fans sachent qui je suis en écoutant cet album.

As-tu eu de collaboration et/ou de conseils des ainés pour ton album à venir ?

Pas vraiment, pour ce qui est des collaborations. J’ai néanmoins bénéficié des conseils de certains ainés à l’instar de tonton Boudhor

Vous savez 100% Jeune, c’est  surtout les questions de santé. Quel conseil pour une génération sans Sida ?

Je dirais à tous les jeunes : abstinence en priorité. Car, j’estime qu’il ya beaucoup de choses qu’on doit accomplir avant le premier rapport sexuel. Et pour ceux qui ne veulent pas attendre, protégez-vous.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I