CAN 2019 : le profil des candidats

Six pays ont fait acte de candidature pour l’organisation des phases finales de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 et 2021. Gros plan sur les capacités de chaque pays candidat.


Vendredi 24 janvier 2014, le Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football, Caf, a dévoilé les pays officiellement candidats à l’organisation des CAN 2019 et 2021. L’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la République Démocratique du Congo et la Zambie se positionnent pour 2019, tandis que l’Algérie, la Côte d’Ivoire et la Guinée reviennent pour 2021 au cas 2019 ne marcherait pas.

Côte d’Ivoire : le géant de l’Afrique occidentale francophone
Des routes entièrement reconstruites, des immeubles totalement refaits, des ponts réhabilités ou reconstruits… impossible d’imaginer que la guerre est passée par là. Cependant, les stades d’Abidjan et de Bouaké ayant abrité la CAN 1984 ne semblent plus adaptées aux réalités d’après l’an 2000. Grande nation de football, la Côte d’Ivoire, avec son niveau de développement connaît donc le défi qui l’attend avant 2019.

Cameroun : le moteur de l’Afrique centrale
Le Cameroun comme moteur de l’Afrique centrale, ce n’est pas évident a priori. Mais la réalité est là. « le Cameroun pèse 35% du PIB de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale ». Le Cameroun jouit par ailleurs d’une stabilité politique acceptable.
Mais cela n’a pas pourtant permis au Cameroun, qui s’est hissé sur le toit de la planète foot, de s’investir véritablement dans le développement de ce sport. Comme l’avaient si bien dit les supporters camerounais à la CAN 2008 au Ghana, «le football a tout donné au Cameroun ; le Cameroun n’a rien donné au football». Sa candidature ayant été retenue, le pays s’apprête à ouvrir les chantiers de réfection et de construction de stades. Une volonté que viendra renforcer le Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) lancé en 2006 avec l’appui technique et financier de la Chine.

L’Algérie : des infrastructures sportives hors-normes
Présentement, l’Algérie souffre terriblement d’un manque criant d’infrastructures sportives. Des stades avec des terrains gazonnés, il y en bien en Algérie, mais aucun d’eux n’est adapté pour abriter des matchs internationaux. Il y a des infrastructures sportives en quantité mais que celles-ci souffrent d’un manque d’entretien flagrant.

La RDC : une mine d’or inexploitée
La RDC veut organiser la CAN 2019… avec quels stades ? La question est sur toutes les lèvres à Kinshasa mais aussi dans les autres villes du pays. Elle est surtout posée par les analystes sportifs congolais qui estiment qu’il faut plus de deux villes pour abriter une compétition comme la CAN.  Avant d’accueillir la plus grande compétition sportive du continent africain, la RDC devra rénover les stades, réhabiliter les routes et les aéroports ainsi que les hôtels.

La Zambie : un candidat sérieux
Après avoir  2004 pour manque d’infrastructures, la Zambie de Kalusha Bwalya revient encore pour 2019. Le gouvernement zambien s’est déjà dit prêt à accueillir l’événement. Son ministre des Sports, Chishimba Kambwili, a notamment déclaré récemment que des projets étaient en cours pour la construction de deux stades ultra-modernes supplémentaires. Un stade ultra-moderne a déjà été construit dans la ville de Ndola, dans la province de Copperbelt, et la construction d’un autre stade de 50.000 places a été achevée à Lusaka, la capitale du pays.

Enfin la Guinée…
En Guinée, malgré les maigres moyens, l’on semble conscient du défi qui attend. Thierno Saidou Diakité, consultant et journaliste sportif, a lors d’une conférence de presse attiré l’attention des autorités de son pays sur ce que signifie organiser une Coupe d’Afrique des Nations. « Il y a lieu d’adopter une démarche constructive pour satisfaire au cahier de charges de la Caf. Puisque nous avons abrité en mai 1999, la CAN des cadets, nous pouvons miser sur la CAN des Juniors en 2017, la catégorie supérieure. Pour cette compétition, la Caf n’exige que deux stades de compétition. A cette échéance, nous aurons en plus du stade du 28 septembre de Conakry, le grand stade de Nongo livré. D’ici là, il faudra réhabiliter le stade El Hadj Saifoulaye Diallo de Labé, qui servira de second stade de compétition », a préconisé le journaliste guinéen. La tâche est lourde…

Lequel des six pays sera retenu la CAN puis lequel autre pour l’édition suivante ? En tout cas, le respect des quatre conditionnalités contenues dans le cahier des charges est un passage obligé : quatre grands stades avec des gazons naturels, huit terrains d’entraînement, des infrastructures hôtelières et hospitalières, les télécommunications, les moyens de transports… Une commission d’experts, désignée par le comité exécutif de la Caf le 21 février 2014, visitera les pays candidats. Les pays hôtes des éditions seront connus en septembre 2014, après un vote de la Confédération africaine. Mais d’ores et déjà, la Côte d’Ivoire de Didier Drogba et le Cameroun de Samuel Eto’o se présentent comme des favoris.

A.N



La rédaction

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