Atlético Madrid, demi-finaliste aux caisses vides

Le stade Vicente-Calderon s’est  mué en étuve, mardi 22 avril, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions opposant l'Atlético Madrid à Chelsea. L'Atlético n'a plus atteint ce stade de la compétition depuis 1974 et fait figure d’anomalie.



Défense hermétique
Disposant du budget le plus modeste (130 millions d'euros) parmi les clubs du top 8 européen, les « Colchoneros » ont éliminé (1-1, 1-0) les Catalans pour se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions. Phalange s'appuyant sur une défense hermétique et un buteur hors normes (l'Hispano-Brésilien Diego Costa), l'Atlético, redevenu une équipe pourvoyeuse de trophées. Mais la réussite actuelle des « Rojiblancos » sur les terrains ne camoufle guère la situation financière critique d'une institution minée par le surendettement, mal endémique du football espagnol.


« En faillite »
Au bord de la faillite et présidé alors par le sulfureux Jesus Gil y Gil, l'Atlético avait été placé, en 2000, sous contrôle judiciaire durant quatre ans et relégué en deuxième division (de 2000 à 2002).
Alors que la masse salariale de l'Atlético représentait plus de 90 % de ses revenus annuels lors de la saison 2011-2012, le quotidien El Pais avait chiffré à 565 millions d'euros la somme dépensée par le club en transferts entre 1996 et 2011.
La vente de cadres tel le buteur colombien Radamel Falcao, transféré en mai 2013 contre 60 millions d'euros à l'AS Monaco, la signature d'un partenariat avec l'office du tourisme d'Azerbaïdjan et les délais de paiement accordés par le gouvernement et l'administration fiscale ont offert un répit aux dirigeants madrilènes qui envisagent de doter, en 2016, le club d'un nouvel écrin de 70 000 places.
Juché au 20e rang du classement de la Football Money League établi par le cabinet Deloitte, l'Atlético a réalisé un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros lors de la saison 2012-2013. Les « Colchoneros » ont notamment récolté 52 millions d'euros grâce aux droits télévisuels. Une somme très inférieure aux revenus qu'ont généré par ce biais le Real Madrid (161 millions) et le FC Barcelone (188 millions), deux clubs qui captent la moitié des droits de retransmission des matches en Espagne. « Pour que l'Atlético puisse rembourser sa dette, il faudrait repasser à une vente collective des droits TV de la Liga. Actuellement, les droits de retransmission sont vendus individuellement », indique Bastien Drut.

 

A.N. (sources lefigaro.fr)



La rédaction

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