Apparition d’une nouvelle souche sexuellement transmissible de Méningite à méningocoque

Des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'Université allemande de Würzburg ont découvert une  nouvelle souche invasive de méningocoque capable de se transmettre par voie urino-génitale.

L’information a été révélée par une étude publiée le mercredi 11 mai 2016 dans la revue PLOS ONE. Il est connu de façon classique que le méningocoque, bactérie responsable de méningites et/ou de septicémies se transmet classiquement par voierespiratoire ou par la salivaire. Mais une étude suite à de nombreux cas détectés en 2015 en Europe et aux Etats Unies dans les communautés gays, a permis de découvrir une variante de cette bactérie, transmissible par voie sexuelle et qui, surtout, peut déclencher des infections invasives (c'est-à-dire qu'elle passe dans le sang et se propage à d'autres organes) à méningocoque pouvant entrainer des décès. Sa particularité est qu’elle  présente des modifications qui lui permettent de se développer sans oxygène, un phénomène rarement observé chez les méningocoques mais qu'on retrouve dans le gonocoque, à l'origine d'une infection sexuellement transmissible. Dans la foulée, cette étude a permis de conclure qu’il existe désormais un « nouveau réservoir de la bactérie dans les voies urino-génitales », venant s'ajouter au « réservoir » déjà connu dans la gorge.

Par cette découverte, En montrant le mécanisme génétique impliqué dans la transmission sexuelle du méningocoque C, les chercheurs confirment l'importance de campagnes de vaccination à destination des populations les plus à risque. 

Source : www.pasteur.fr



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I