Journée de l’Enfant africain : Belle enfance, bon avenir


Tout le monde en parle. Ils sont l’avenir de demain. Ceux sur qui le Cameroun saura puiser ses énergies pour se relancer. Pourtant la situation des enfants au Cameroun n’est pas très reluisante. Violences physiques et morales, viols, travaux durs et forcés, trafic et exploitations de toutes natures meublent généralement le quotidien de la plupart d’entre eux. Certes, l’Etat dans sa politique d’encadrement et d’accompagnement de cette tranche de la population, a fourni des efforts pour leur garantir leurs droits (éducation scolaire, épanouissement …). Ces efforts, bien qu’encourageants, restent cependant encore insuffisants. La prise en charge des enfants handicapés, ceux orphelins du sida, malades ou victimes de autres maux, constituent encore des maillons faibles de ce processus. A cette liste, il faut aussi ajouter la situation des enfants détenus, qui se retrouvent encore incarcérés dans les prisons pour adultes. Ou encore, la situation des enfants commerçants, surexploités par leurs proches. Leurs seules présences dans nos marchés, carrefours et autres points de fortes agglomérations inquiètent, du fait des risques encourus, à l’instar de la pédophilie, l’homosexualité, le trafic d’organes et autres enlèvements, pour ne citer que ceux là.

Pourtant, le Cameroun est membre signataire de plusieurs conventions internationales sur le respect et la protection des droits des enfants, notamment, la charte africaine sur les droits des enfants. Des textes qui militent pour une enfance joyeuse et épanouie, au travers des lois qui encadrent leurs libertés. Il est donc important qu’une politique nationale sur les droits de l’enfant soit définie et surtout encadrer par des textes de répressions, afin de mettre fin aux différentes frustrations qu’ils subissent tous les jours. C’est à ce niveau que la journée de l’enfant africain, instituée par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1991, trouve tout son sens. Partie d’une commémoration en souvenir du massacre d’une centaine d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud), cette journée a pris aujourd’hui des allures de revendications et de plaidoyers, pour la condition des enfants en Afrique. C’est aussi le moment d’évaluer la mise en application des résolutions prises dans le domaine, et surtout d’exhorter les Etats à garantir une existence meilleur et propice aux enfants. Célébrée chaque année, les 16 du mois de juin, la 22e édition qui se célèbre cette année, se décline sous le thème : éliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants : notre responsabilité collective. L’objectif étant, de mettre fin aux mauvaises pratiques, qui encadrent nos traditions et mettent en péril les droits des enfants. Au Cameroun, ces pratiquent sont nombreuses et l’on peut citer pèle mêle : l’excision, les mariages forcés, le repassage des seins, le lifting et les piercings etc. Toutes choses qui interpellent les pouvoirs publics au premier chef, et la communauté dans son ensemble de manière générale. Vivement que les résolutions prises ne rentrent pas dans les tiroirs des oubliettes.

 



La rédaction

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