Violences chez la jeune fille: Vers qui se tourner ?

Cette question anime les esprits des jeunes filles victimes de violences sexuelles qui, dans la plupart des cas préfèrent souvent le repli sur soi. Ici, nous t’indiquons les voies et moyens qui te permettront de rompre le silence et ainsi faire face à cette situation.

Une personne de confiance,  c’est d’abord vers elle que tu dois te tourner, en cas de harcèlement sexuel en milieu scolaire pare exemple. Dans ton entourage, un(e) ami(e), un frère, une sœur, un oncle ou une tante, ou encore un groupe associatif, t’offriront une oreille attentive afin d’éviter tout processus de refoulement. Ceux-ci serviront également de relais pour en parler à tes parents et pourront même t’aider à dénoncer ce harcèlement auprès de l’administration de ton établissement.

Tu peux aussi en parler directement à un enseignant, un assistant social ou un responsable de ton école avec qui tu communiques facilement et surtout en qui tu as confiance. Il est important de te confier très tôt, pour ne pas être sous l’emprise de ton harceleur, et de la loi du silence. Compte tenu de l’ascendant à la fois psychologique, hiérarchique et même physique du harceleur, tu dois privilégier des moyens subtils tels que la discrétion et l’aide de l’entourage et de la hiérarchie, plutôt que l’affrontement et la violence.

Le recours à des associations et à des mouvements culturels tels que « les clubs réglo », l’Association de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (AVLF) peut te donner des armes nécessaires pour résister à la pression de ton harceleur et détecter des gestes et des signes annonciateurs d’harcèlement sexuel.
Si tu es victime d’un autre type de violence sexuel tel que le viol, l’inceste, rapporches-toi d’une structure compétente pour recevoir de l’aide. Tu peux ainsi bénéficier d’un soutien moral et psychologique auprès des associations telles que le Réseau National des associations des Tantines (RENATA), ou encore du Programme de Renforcement des capacités de Groupes d’Auto promotions (REGA), des structures d’aide appelées « Centres Vie de Femme » (CVF). Et pour une aide et une assistance juridique et psychosociale, tu peux t’orienter vers l’Association Camerounaise des Femmes Juristes (ACAFEJ). Enfin, tu peux appeler gratuitement et en toute anonymat au « 8544 », la ligne verte gratuite de l’ACMS et au bout de ce coup du fil tu trouveras la bonne réponse.
Par Joël MANGA KEDE, avec l’expertise d’Anita Olivia NGOO SOONO, anthropologue, et docteur Pascal OWONA OTU, président de l’association « FOR ALL » qui œuvre dans la santé, l’éducation et l’assistance sociale chez les jeunes en milieu scolaire.



joel Manga

passionné d'écriture, reporter pigiste au magazine 100% Jeune et au site reglo.org.