Vers une génération sans Sida

Une génération sans Sida est-elle envisageable?

Sur le plan du concept qu’on appelle échelle 90, d’ici 2030 on ne parlera plus du VIH comme une pandémie. Ce ne sera plus un problème de santé publique. Cela voudrait dire que, c’est vraiment envisageable, mais ça passe par un certain nombre de mesures. Le Cameroun s’est aligné sur le principe des  trois 90 : le premier 90 c’est de faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) connaissent leur statut sérologique, le deuxième 90 est que, des 90 personnes séropositives, qu’on ait 90% qui sont sous traitement anti viral. Le dernier 90 est que sur les 90 qui sont sous traitement, 90% restent sous traitement.

Quelles sont les mesures prises par le Cameroun pour atteindre les trois Zéros ?

Tout d’abord, il faut connaitre son statut sérologique et connaitre aussi les moyens de préventions car, celui qui est « séro-ignorant » (c’est-à-dire qui ne connait pas encore son statut sérologique) ne peut pas savoir qu’il est infecté ses partenaires sexuels. Donc la première chose à faire est de connaitre son statut sérologique et c’est pour cette raison que nous encourageons vraiment tout le monde à se faire dépister, en organisant des campagnes de dépistage en direction des jeunes et des autres cibles. Ensuite, nous informons de plus en plus les populations pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination des personnes vivant avec le VIH.  La stigmatisation, c’est le préjugé qu’on a envers les personnes qui sont séropositives et que les séropositifs ont envers eux-mêmes. Ce comportement peut entrainer plusieurs conséquences sur la personne infectée et sur la lutte contre la maladie.

On entend aussi parler de counseling?

L’on se rend compte du fait que les personnes qui discriminent et stigmatisent les PVVIH sont les personnes qui n’ont pas des informations suffisantes.  C’est la raison pour laquelle Il est donc important pour la personne qui veut connaitre son statut sérologique d’avoir les informations sur le VIH et c’est cette étape d’information que l’on appelle le counseling. En effet, c’est un entretien interpersonnel, c’est-à-dire un entretien entre deux personnes qui se passe en toute confidentialité. Ce counseling est bénéfique en ce sens, qu’il permet aux personnes qui viennent pour le dépistage ou bien qui veulent avoir des connaissances sur le Sida d’avoir des informations nécessaires sur le VIH de façon générale. Cet entretien a aussi un but secondaire, celui de faire évaluer par l’individu au niveau de son comportement toutes choses qui ont pu l’exposer de par son comportement habituel, ce qui l’expose au VIH/Sida et de prendre des décisions pour changer de comportements, donc le but du counseling c’est le changement de comportements. 

Réalisé par  Franck  Jaures Nkoyo avec l’appui du Dr Bonomo Leonard, Coordonnateur Groupe Technique Régional de lutte contre le Sida Centre.



Franck Jaures Nkoyo

Étudiant en licence II Anthropologie à l’université de Yaoundé Ngoa Ekélé et pigiste reporter dans le site web 100%jeune Cameroun.