Révolution : Au-delà du groupe, une nouvelle vision.

Le groupe ivoirien Révolution composé d’Isso, Promethee, Zokora et SaII SaII a fait son apparition sur les différentes chaines de télévision. Depuis les titres « Prisonnier et Mikina » sont devenus des hymnes pour les jeunes.

Comment se fait votre parcours ?

Nous nous sommes rencontrés en 2007. À cette époque, nous étions étudiants. Chacun de nous avait un engouement particulier pour la musique. Donc en dehors des cours, on participait à des concours de chant pour certains, des chorales et piano bar pour d’autres. Nous étions différents dans les styles et les choix musicaux, ce qui nous a justement unis. On décide alors d’apporter un nouveau courant au zouglou, une sorte de révolution (d’où notre nom). En 2009, nous sortons un premier album, qui, faute de moyens de production reste dans l’ombre. L’année qui suit, nous rééditons l’album avec une chanson en plus qui a lancé notre carrière (chagrin d’amour Feat Éric Patron) jusqu’à ce jour. Par la suite, les choses se sont enchaînées en 2012 par la sortie de notre deuxième album ‘’preuve par 3'' avec des tubes comme amour d’enfance ou problème de réseau.

Et vos titres « prisonnier et Mikina » de quoi parlent-ils?

L’album s’intitule « Overdose » il comporte 14 titres dont « Prisonnier ». C’est un concentré de rythmes africains et du monde (m’balax, Reggae, zouglou, pop, etc). Mikina par ailleurs est un single que nous avons sorti cette année (2016) et qui se comporte tout aussi bien sur le marché. La chanson « prisonnier » est un hymne à l’amour. « Mikina » est un titre conceptuel. Nous y vantons les charmes de la femme africaine sous toutes ses formes (contrairement à l’idée Du clip). Mais plus loin, c’est une critique générale de ce que devient la morale en Afrique. La dépravation des mœurs évolue tellement vite qu’on a l’impression que l’infidélité est devenue normale. Les jeunes filles n’ont plus peur de rien.

Que prévoit la suite?

Nous préparons actuellement un concert très important pour notre carrière qui aura lieu le 6 août au palais de la culture d’Abidjan. Ensuite, nous entamons notre première tournée en Afrique Centrale. En terme de clip, nous avons déjà bouclé plusieurs vidéos que nous allons lancer progressivement sur les télévisions. Une chose est sûre, nous avons encore beaucoup à dire.

A quand votre venue au Cameroun ? Que connaissez-vous de ce pays ?

Nous avons appris à travers nos spectacles à l’international que les camerounais de la diaspora aimaient bien notre musique. Le Cameroun est un pays que nous avons vraiment envie de découvrir pour sa richesse culturelle. On a envie de venir voir les « camer » chanter nos chansons en live. C’est pour bientôt. Dieu le permettra.

Qu’est ce qui justifie cette collaboration avec Bebi Philip pour arranger vos clips ?

Bebi est un grand musicien, très inspiré. Il nous connaît et il sait exactement comment mettre en valeur nos textes et nos voix. D’ailleurs, Koffi Olomide l’appelle « l’intelligent ». Il s’adapte à tous les styles de musique. Mais à part lui, nous collaborons avec d’autres arrangeurs.

Un mot pour les jeunes et leur protection contre le VIH/Sida ?

Le Sida est une menace pour toute la jeunesse africaine. Que chaque jeune prenne conscience que l’avenir se trouve en lui. Nous les artistes, on ne peut que transmettre à ces jeunes qui s’identifient souvent à nous, des valeurs de prudence. On peut combattre le Sida si on se protège et si on protège les autres à travers notre comportement au quotidien.



joel Manga

passionné d'écriture, reporter pigiste au magazine 100% Jeune et au site reglo.org.