Pratiques traditionnelles néfastes : dans les coulisses des cuisines africaines

« Reste tranquille, ça ne va pas te faire mal. Moi aussi, ma mère me l’a fait quand j’étais plus jeune pour éviter d’attirer les regards des hommes. Tu ne veux pas qu’on t’envoie en mariage maintenant n’est-ce pas ? Alors, reste tranquille, c’est presque terminé ! » Ces mots souvent murmurés par les bourreaux des victimes de mutilations génitales, dans la plupart des cas leurs propres mères, sont souvent sans appel telle une sentence juridique. Malgré les efforts multisectoriels pour lutter contre les violences basées sur le genre, l’excision, le repassage des seins et le mariage forcé sont encore pratiqués par de nombreuses familles. En effet, pour ce qui est des mutilations génitales féminines et selon le plan d’action de lutte contre les mutilations génitales féminines au Cameroun 2017-2020, la prévalence de ce phénomène est de 1,4%. Ce chiffre démontre que beaucoup reste encore à faire pour mettre un terme à ces pratiques qui constituent une violation des droits humains en général et de la jeune fille en particulier. Elles dévalorisent la fille et bafouent sa liberté de disposer de sa vie. Ce mois, ton site met en lumière ces pratiques culturelles néfastes. Le mariage forcé, le repassage des seins, l’excision : quelles en sont les causes ? Comment se reconstruire en tant que victime, surtout qu’après avoir vécu des années de stigmatisation et d'isolement, les survivantes ont souvent du mal à trouver leur place dans la société ?



Godlove NTAW

Directeur Exécutif de l'ACMS