Maahlox : « si tes parents te payent l’école, ne blague pas ».

Après de nombreux titres qui incitent à la réflexion, il a décidé de dévoiler son concept « de choquer la société pour qu’elle prenne conscience et commence à agir ».

Jean Jules Kenfack de son vrai nom est né le 16 janvier 1990 à Yaoundé. Il se lance dans l’univers de la musique très jeune. Tout d’abord, à l’école primaire en tant que Dj les weekends. Ensuite, durant son adolescence au lycée de Mendong ses talents d’écrivain se dévoilent et il remporte le prix du meilleur poème deux années consécutives. Il s’en suit des singles avec des titres différents les uns des autres mais, qui à la fin, ont une seule mission : sensibiliser. Pour le comprendre, le chanteur nous dévoile les dessous de sa playlist.

Tu montes tu descends

Cette chanson traduit la mentalité des jeunes aujourd’hui quand ils font la fête (boire, danser etc.). C’est une chanson qui est le miroir de notre société.

Tuer pour tuer

C’est un coup de gueule aux hypocrites quand je dis« tu tchop le saucisson et tu dis que tu n’aimes pas la viande du porc » c’est pour traduire cela. Ceux qui moralisent la journée mais la nuit tombée, deviennent ceux qui commettent toutes les gaffes. On maquille la réalité car, ainsi on ne traite pas les problèmes qui existent. Pour guérir d’une maladie, la première des choses estd’accepter qu’on est malade. Je décris donc la réalité pour que l’on commence à trouver des solutions à certains maux.

Ça sort comme ça sort

C’est un concept qui interpelle les africains et leur demande de s’assumer tels qu’ils sont. S’assumer sans honte, sans complexe face à d’autres cultures. Quand on s’accepte tel qu’on est on commence à trouver un début de solution pour avancer et changer.

Ça ne rit pas

C’est pour montrer la désillusion des africains qui arrivent en Europe. Beaucoup y vont pour chercher le bonheur et réussir mais la réalité est autre et toujours pas rose. Ils font des choses inimaginables pour s’en sortir parce qu’ils ont fait des promesses à leurs familles restées au pays. Ils prennent des risques et c’est très difficile pour eux. Je voudrais également prévenir ceux qui sont restés et rêvent de faire le même voyage.Mon album est prévu pour cette fin d’année 2016 avec de gros featuring et des surprises.

Mes années scolaires

Elles se sont passées comme pour de nombreux jeunes. Dans le ghetto entre la maison et l’école. Il y avait beaucoup de salles de jeux, des cinés clubs. Quand tu vas à  l’école ce n’est pas pour blaguer. Si les parents se sacrifient pour t’envoyer à l’école, c’est parce que c’est le bon chemin. Je le dis toujours j’ai eu beaucoup de chance contrairement à certains de mes amis qui sont en prison ou morts. J’encourage les jeunes à aller à l’école pour réussir. Si tu as l’opportunité d’aller à l’école, ne t’amuse pas car, c’est ton avenir que tu prépares et c’est toi qui changeras les choses demain.



joel Manga

passionné d'écriture, reporter pigiste au magazine 100% Jeune et au site reglo.org.