Le droit à la santé

Dr. Lantche Wandji Martial, Médecin Epidémiologique à la Fondation Chantal Biya (FCB), nous parle de l’importance à mettre un patient immédiatement sur traitement antirétroviral.

Quelle est l’importance de la mise immédiate des cas testés positifs sur Traitement ARV ?

Généralement, lorsqu’un patient est mis sous traitement immédiatement, cela nous permet de le suivre de manière à lui éviter d’atteindre le stade du Sida. Il faut noter qu’un patient qui suit bien son traitement est à l’abri des maladies opportunistes. La mise sous traitement limite aussi la constitution des réservoirs du VIH chez le patient et fait en sorte qu’il ait une vie normale comme celle d’un individu sain. En effet, lorsque le patient est mis immédiatement sous traitement et qu’il prend bien et correctement ses ARV, il commence à avoir une charge virale indétectable et son taux de CD4 reste toujours élevé. C’est une situation qui diminue grandement les risques de transmission d’une personne infectée à une personne saine, elle diminue aussi les risques de transmission de la mère à l’enfant. Dans les couples sérodiscordants, l’observance au traitement permet aux patients de vivre normalement avec leurs partenaires sans risque d’infection.

Pourquoi parle-t-on de « l’option B+ » et  « Test and Treat » ?

Tous ces deux termes renvoient toujours à la mise immédiate sous traitement antirétroviral. Toutefois, « l’option B+ » est réservée uniquement pour la Prévention de la Transmission Mère et Enfant (PTME), tandis que  « Test and Treat »  s’applique à tous les patients sans distinction de sexe et d’âge.

Quand parle-t-on de bonne observance au traitement ?

On parle d’une bonne observance du traitement lorsque le patient respecte correctement tous les consignes données par le médecin où le prestataire. Il s’agit notamment :

  • Du respect des horaires de prise du traitement ;
  • Du respect de la posologie ;
  • De boire les remèdes avec beaucoup d’eau et après les repas ;
  • De ne pas sauter la prise du médicament.

Et lorsqu’un patient est bien observant, cela fait en sorte que le virus ne développe pas des résistances au fil du temps.

Interview réalisée par Franck Jaurès Nkoyo avec l’expertise du Dr. Lantche Wandji Martial, Médecin Epidémiologique à la Fondation Chantal Biya (FCB).



Franck Jaures Nkoyo

Étudiant en licence II Anthropologie à l’université de Yaoundé Ngoa Ekélé et pigiste reporter dans le site web 100%jeune Cameroun.