Dans l’univers des concours de beauté, le « miroir blanche neige »?

Avant, il n’y avait que miss Cameroun. Aujourd’hui les concours de miss fusent de partout. C’est à se dire que la jeunesse est en manque de reconnaissance, que la beauté est désormais au centre des principales préoccupations. Ces concours qui mettent en avant la beauté de la jeune femme camerounaise, permettent-ils également de promouvoir le leadership féminin ou n’est ce qu’un miroir « blanche neige » ? Ce mois ton site préféré s’est glissé dans leurs coulisses enfin de t’éclairer sur ce  monde plein de convoitises.

« Miss », un titre qui fait rêver

Il y a de cela 20 ans, on ne proposait qu’un seul concours pour couronner la femme la plus belle et intelligente du pays et c’était alors un rituel qui se réalisait annuellement. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des  régions ou des arrondissements qui organisent les concours de beauté, même les entreprises privées se prêtent au jeu pour élire leur miss. En passant par l’élection nationale et d’autres concours organisés par des privés, les concours de beauté sont devenus pour beaucoup, une attraction et même une source de revenus. Chaque année, on assiste à un nombre important de concours liés à la beauté et à l’expression de l’intelligence de la femme. Un titre qui donne droit à des privilèges multiples notamment une importante cagnotte, des lots importants, un financement de projets, des voyages gratuits, etc.

Etre Miss, jepeux ; il suffit de quelques petits sacrifices!

La célébration de la beauté de la femme noire a pour vocation de mettre en avant bien plus que les atouts physiques, de celle-ci, carrément toute la beauté de sa personne. Les critères varient selon les concours mais les standards restent les mêmes. C’est-à-dire la dire la taille, le poids, la peau, la scolarisation, l’expression … en conclusion une belle femme à la taille de guêpe, aux jambes de gazelle, aux yeux de biche, à la peau d’Ebène et au QI d’Einstein.

Pourtant, il en faut bien plus pour êtrel’une des sélectionnées lors de ces concours de beauté. Aussi, les jeunes africaines et, quelques fois avec qui la nature avait été généreuse en leur dotant d’une forte poitrine, ou des formes généreusesdéveloppaient des complexes. Nul n’ignore que la course à la beauté, conduisait et continue actuellement à conduire un bon nombre d’africainesà recourir à des recettes amaigrissantes et à des régimes. Cela va des recettes pour maigrir en quelques jours découpées dans des magazines féminins, ou à des recettes de grands -mères qui auraient marché à merveille sur une camarade ou une voisine.Ce qui dans la majorité des cas peut conduire à des problèmes de santé tels que des intoxications alimentaires, malnutrition et bien d’autres qui sont encore plus grave. Sans oublier l’entretien du corps,comment marcher avec des talons, parler en publique, etc… Tout cela, parce qu’on se doit à, tout prix d’acquérir le titre de  « Miss ». Et ce ne sont que des aspects pour être parmi les finalistes. Une fois qu’on se trouve parmi les sélectionnées,il faut plus de sacrifice« Pour êtreéluemiss, il a fallu que je perde six kilos ; il fallaitque je contrôle ce que je mangeais, faire du sport constamment, savoirdanser, gérer le stress en publique, etc. En plus, vivre chaque avec les autres concurrentes provoque une certaine jalousie entrenous ce qui entraine des plans machiavéliques.Malgré tous ces sacrifices qui m’attristaient quelque fois, il me fallait être rayonnante, souriante », nous confie l’une dessélectionnées pour continuer l’aventure ; tous ces sacrifices pourtant l’on n’est pas sûre d’obtenir le fameux titre de « Miss ».

Enfin ! J’y suis ! Bienvenue, la belle vie !

« Que vais-je dire ? Je suis trèsémue et contente à la fois d’avoir obtenue ce titre. Merci à tous ceux qui m’ont soutenu. Je vous promets de ne pas vous décevoir! »Parole dite par l’une d’elle quand elle a été élue Miss Cameroun. Un titre qui d’ailleurs à été trèsbénéfique pour elle et son entourage. Car en plus de tous les lots qu’elles reçoivent tels une voiture, un appartement meublé, l’argent, des interviews, des gammes de produits de beauté…elles ont aussi plein d’avantages et sont traitées comme des princesses pendant une année, ensuite on passe à une autre !

Miss, la face cachée derrière ce titre

Tout ce qu’on a citéne sont que quelques privilèges. Il y’en a plein d’autres y compris la célébrité qu’elles obtiennent grâce à ce titre. Mais être Miss n’implique pas seulement des droits mais aussi des devoirs ; car celle qui est élue miss se doit d’accomplir ce qu’elle a promis au public lors de son discourspour l’obtention de ce titre. Mais à long terme, elles se rendent comptent que malgré ces avantages, vivre librement et en paix n’est plus facile et tous ces avantages deviennentpénibles ; car l’on n’a plus le droit de marcher, de vivre librement sa vie parce qu’on sera toujours interpellé par des gens, et cela conduit parfois au harcèlement. Harcèlement sur les réseaux sociaux : quelquefois lorsque le choix de la Miss est contesté, elle se trouve souvent lynchée sur Facebook, Twitter et autres médias sociaux. Des insultes acerbes contre sa personne.

Que tu sois ronde, mince, noire, plus claire, sache avant tout que tu es belle et tu n’as pas besoin qu’on te le dise ou de concourir à force de sacrifices pour le savoir. D’ailleurs, la beauté n’est pas seulement ton physique mais aussi, ta personnalité.

Christelle Momo avec l’aide de Monsieur Mike, Ayena Valerie(Miss Cameroun 2013), Fabiola Batchayo (Ancienne concurrente de Miss Semme Beach 2014), Sonia Minkoe Moutcheu (Miss Semme Beach 2012)



Flore MOMO

Étudiante en Licence I Chimie à l’université de Yaoundé I Ngoa-Ekelé, pigiste reporter dans le site web reglo.org.