Cyberdépendance : quand tu nous tiens

Josiane s’effraie de ne plus avoir de vie sociale. Cette étudiante dit passer environ 12 heures, par jour sur les réseaux sociaux.

Et comme elle, de nombreux jeunes s’oublient sur Facebook, Whatsapp, Viber… pour les experts, ce phénomène est bien une dépendance. Ces derniers parlent de « cyberdépendance relationnelle ».

La question interpelle les autorités car, le phénomène prend de l’ampleur. Quentin, élève dans un lycée, avoue être accro de Facebook. « Même si les téléphones portables sont interdits dans mon établissement, je ne peux me défaire du mien. Car, c’est par mon téléphone que j’ai accès à mon compte et je dois faire des commentaires sur Facebook au moins toutes les heures », commente l’adolescent.

Certes, la limite entre l’utilisateur normal et l’utilisateur dépendant est difficile à fixer, cette dépendance s’installe progressivement. Et au final, elle entraine le jeune dépendant dans une solitude très poussée. Exactement comme les autres drogues, la cyberdépendance éloigne le dépendant des autres dans la mesure où il a plus tendance à se faire des amis virtuels. De plus, le temps mis sur Internet favorise le désintérêt pour les autres activités, même des repas. Ce qui pourrait causer chez un jeune en pleine croissance des retards dus aux dysfonctionnements alimentaires et psychologiques.

La cyberdépendance se manifeste comme le besoin insatiable, abusif et excessif à utiliser Internet. Un phénomène qui attrape davantage les jeunes fascinés des réseaux sociaux.



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I