Consommation des drogues et transmission du VIH : Pratiques à risque

Les usagers des drogues constituent une population vulnérable quant aux risques de contamination au VIH,  avec un taux de prévalence plus élevé chez les consommateurs des drogues injectables.

Avec un taux de prévalence estimé à 28 fois plus élevé selon le rapport de la 24ème réunion du conseil de coordination du programme de l’ONUSIDA en 2009, les personnes qui consomment les drogues injectables sont les plus exposées au virus. En 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé comptait 16 millions de consommateurs de drogues injectables dans le monde, dont environ 3 millions infectés par le VIH. Même si selon l’OMS, la proportion reste faible en Afrique par rapport aux autres continents.

En effet, c’est le recours au matériel d’injection dont les seringues, les aiguilles, les filtres et  tampons, qui rend cette forme de consommation plus dangereuse. Dans la pratique, ce matériel est généralement soit réutilisé pour une deuxième consommation, soit échangé entre les consommateurs à qui il n’est jamais demandé de compte sur leur sérologie.

Selon le rapport mondial sur les drogues 2015 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les usagers de drogues injectables ont un taux de mortalité 15 fois plus élevé que la population générale, en raison des nombreuses infections et maladies liées à la pratique.

Même si c’est moins que les drogues injectables, les autres formes de consommation de drogues peuvent aussi être des voies ouvertes au VIH. Partager une paille par exemple peut être une pratique à risque si l’un des utilisateurs, déjà contaminé à une plaie ou un saignement dans la bouche. De plus, les usagers des drogues sont généralement favorables aux pratiques sexuelles à risque.

Vanessa NGONO

Source : Organisation Mondiale de la Santé : https://www.who.int/hiv/topics/idu/fr/



Vanessa Ngono

Etudiante en master II à l'université de Yaoundé I